mercredi 19 décembre 2007

Hamlet à Gap : 1ère journée de répét

Les répétitions ont commencé.
Le vieux piano bastringue, et le décor sont arrivés ce matin.
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Le décor en pièces détachées et brut de décoffrage, et le piano cadre en bois, innacordable (ça fait partidu projet).
Tout est là, en vrac, y’a plus qu’à rassembler les morceaux.
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A tous les niveaux dailleurs.
Ce sera un Hamlet en vrac, ultra millimétré je pense, mais complètement explosé.
A la manière des films de Lynch.
Une interrogation sur la filiation.
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Une traversée dans l’inconscient, où le rêve et le cauchemar sont parties prenantes de la réalité du théâtre, qui lui-même n’est pas vraiment réel, mais rend compte de notre humanité, elle, bien réelle !
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Un gros travail de construction, déconstruction, en somme.
Le prince Hamlet démontant lui-même son propre mythe.
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Avec, en sus, une interrogation sur les prolétaires (datée du 19ème, a-t-on vraiment progressé depuis ?)
« L’ordre social existant est un scandale à suffoquer la nature ! [...] Mais quoi ! Ils sont nés là-dedans, c’est une vieille histoire [...]
- Eh oui ! Levez-vous, un beau jour ! mais pour qu’alors ça finisse ! Mettez tout à feu et à sang ! Ecrasez [...] les castes, les religions, les idées, les langues ! Refaites-nous une enfance fraternelle sur la Terre. [...]
Ils sont [...] encore trop lâches devant l’infini. Qu’ils gobent bouche bée un [...] philanthrope quelonque, qui leur chante : « Enrichissez-vous ! »
(Tiens, tiens, ça nous rappelle quelque chose ?!)
Et dire que j’ai eu un instant ma folie d’apôtre [...] !
Ne soyons pas plus prolétaire que le prolétaire. Et toi, Justice humaine, ne soyons pas plus forte que Nature. [...]
Le bon vieux Progrès ou le retour à l’état de nature.
En attendant, bon appétit, et amusez-vous bien dimanche. »

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