vendredi 25 novembre 2011

Celui qui croyait en Dieu, celui qui n'y croyait pas


C'était hier soir au théâtre Toursky, à Marseille.
J'ai toujours beaucoup aimé Michaël Lonsdale; et, je l'ai peu vu sur scène, mais ce que je connais de lui me fait dire que Richard Martin est un super acteur.
Le questionnement autour de la foi et de l'existence ou de la non existence de Dieu m'intéresse particulièrement.
Bref, je suis allé voir ce spectacle réjoui et confiant.
Annoncé comme ça, on sent la suite qui arrive :-(

Ce n'est pas un spectacle, c'est une improvisation.
Une scénographie inexistante fait se côtoyer une douzaine de chaises moches, un gros cube (moche) sur lequel est posée une très grande chaise en bois du type de celles que l'on peut trouver dans certains châteaux médiévaux et un cyclo, ah ! le cyclo qui sauve tout de la misère d'idées (tout cela ne sert à rien, bien-sûr puisqu'il n'y a ni scéno, ni spectacle).
M. Lonsdale n'a pas eu le temps d'apprendre son texte et annone littéralement, le nez dans sa barbe ou dans ses papiers, assis derrière un pupitre.
Heureusement, il y a les musiciens et la chanteuse qui sont formidables ( et qu'on aimerait voir seuls en concert et non pas relégués quasi systématiquement au second plan) et R. Martin qui, dès qu'il nous raconte une histoire ou qu'il profère des textes de Léo Ferré, nous emporte magistralement.
Alors je dirai simplement : lui, il n'a besoin de rien de tout ça.
Même pas de cette thématique dans laquelle ni l'un ni l'autre ne sont vraiment rentrés (si bien-sûr, mais de façon tellement superficielle).
Richard Martin, seul en scène, avec un choix de textes qu'il aime, ça marchera toujours.
Mais qu'il n'essaye de faire croire à personne qu'en disant "... pour ton honneur à ne jamais paraître à la téléviCON, Thank you Satan", il est un révolutionnaire.
(dans la chanson, Léo Ferré a écrit "télévision" - "TéléviCON" vient d'un autre texte de Ferré qui n'est pas une chanson).
Et non ! Parce que la salle était remplie à bloc de spectateurs qui, pour la plupart, étaient venus parce qu'ils avaient découvert M. Lonsdale à la remise des césars à cette même téléviCON, il y à peine quelques mois !
Et moi j'avais acheté 2 places (à 27 €) pour assister à tout ça, collé au plafond du second balcon. Pour m'entendre dire que les persécutés sont des bienheureux parce que le royaume des cieux leur appartient.
Je ne dirai pas que j'ai été persécuté pendant ce spectacle (arnaqué seulement), mais je ne dirai pas non plus que le plafond du Toursky m'a fait pensé au royaume des cieux, ni même qu'il m'appartient, ni même qu'il m'ait rendu heureux.
C'est peut-être ça la révolution ?

mercredi 14 septembre 2011

Ile du lapin


Et une nouvelle journée sur l'île du Lapin.
Dont on ne saura jamais pourquoi elle s'appelle ainsi.
Temps magnifique.
Vagues.
Paillotes.
Poisson grillé sur la plage.
Baignade.
Soleil.
Vacances.
Retour en barque sur mer un peu agitée et trempouillés en arrivant au port.
Croisé une famille de singes sur la route.



Et puis piscine, poisson grillé et petit coup (de jus de fruits en ce qui me concerne, on a un peu abusé de l'Angkor beer pendant 5 semaines, et du mojito et...)
Là, ça va.
Retour à la normale.

mardi 13 septembre 2011

Voyage à Kep


F. reste à Phnom Penh, trop fatigué pour nous suivre pour seulement 2 jours.
Lui repart le 15 à Marseille.
On est parti à 6 avec 2 taxis.
3h de route.
Retour au Malibu où nous avions déjà passé un week-end.
Aprem tranquille, piscine, apéro, restau et petit verre de nuit.
Décompression.

lundi 12 septembre 2011

Dernière


C'était la der des der.
Une salle remplie de + de 400 gamins, pour la plupart n'ayant jamais mis les pieds au théâtre ou très peu.
Pas prévenus, pas préparés.
Et pourtant captés, attentifs, à l'écoute et embarqués.
Une belle troisième et dernière.
Généreuse et rythmée.
Le coeur se serre face à cet éphémère du théâtre, vraiment très éphémère dans le cas présent.
Une dernière soirée avec les acteurs autour d'une table et puis il faut se dire au revoir ou plutôt adieu.
Et chacun reprend sa route.
Ce n'est pas que triste.
C'est incensé d'avoir partagé ça et inespéré et magique et ardu et compliqué et enthousiasmant et désespérant.
Ciao Phnom Penh.
Demain direction Kep pour quelques jours de repos.
Les vacances !

dimanche 11 septembre 2011

Seconde

Didier est arrivé cet aprem.
Aller/retour en tuk tuk à l'aéroport.
Posé les affaires, douche.
Cherché un restau : CCF fermé, cantine fermée, tuk tuk pour le théâtre, mangé vite fait un plat de riz dans un boui boui avec un serveur un peu simplet qui ne nous a pas lâché de tout le repas.
Vous voulez autre chose ? Vous voulez encore de l'eau ? Vous voulez pas de la bière ? C'est bon ? Ca va sinon ? Pardon, je vous interromps... Vous êtes français ?
Etc.
Fait quelques raccords au théâtre avec les acteurs.
Bu un verre à l'hôtel Intercontinental. Grand hôtel début de siècle (20°). Luxe et vide absolus. Contraste saisissant entre là et le boui boui une heure avant.
Petite prière collective dans la loge avec les acteurs et Sopouane notre traductrice (très émouvant).
Et seconde.
Moins de monde.
Mais très belle représentation et accueil chaleureux.
Trouvé un nouveau restau très bon en terrasse perchée sur les toits et... dodo !

samedi 10 septembre 2011

Première

Voilà, ça a eu lieu.
Je n'ai jamais vu un public pareil : c'est une grande claque !!
On me l'avait dit pourtant, mais ça dépasse tout ce que je pouvais imaginer.
Spontané, généreux et sans complexe : rires, applaudissements, cris.
Quand ça leur plaît, ça leur plaît VRAIMENT :-)
Et l'inverse est vrai aussi paraît-il : quand un spectacle ne plaît pas, les gens se lèvent et partent, tout simplement.
Les acteurs ont été formidables, avec la masse d'informations ingurgitées en si peu de temps et avec seulement un filage/générale dans les pattes, chapeau !
Pour qu'ils se sentent vraiment libres et s'approprient l'affaire, il faudrait au moins 6/7 représentations, mais bon...
Nous on est ravis du travail effectué avec eux et de notre petite équipe.
Le bilan est finalement très positif : on s'aime et on se respecte, on s'appuie les uns sur les autres en toute confiance, chacun amène ses compétences et point n'est besoin de longues heures de discussion pour chercher le sens et se mettre d'accord sur le fond.
Le résultat sera toujours critiquable, on pourra toujours dire qu'on n'aime pas ou que c'est "facile" ou vulgaire ou qu'il aurait fallu faire autrement.
Il y a un univers et cet univers a hier soir rencontré joyeusement le public cambodgien.
Le reste est silence donc, et dans ce silence se trace un chemin intérieur.

vendredi 9 septembre 2011

Générale

Matin et après-midi, détails de l'acte 2, 3 et 4.
Soirée générale.
Qui s'est très bien passée.
Tout est maintenant à peu près en place.
C'était un peu relâché au niveau du rythme (dû à la fatigue générale des acteurs).
Mais c'est souvent mieux pour une générale, je trouve, cet état-là.
A suivre pour la première de demain...
Si je peux faire une critique, qui ne sera forcément pas objective :
je dirais que F.M. signe là une mise en scène inventive, drôle, impertinente, originale et généreuse, confirmant un véritable talent de metteur en scène et de directeur d'acteurs.
La scénographie de M.L. fonctionne à fond mélangeant maison cambodgienne, petits emballages locaux et boîte à jeu infernale, mise en valeur avec efficacité et simplicité par les éclairages de P.F.
L'aide de C. pendant la dernière semaine a été la très bien venue. On s'est senti accompagnés, servis, épaulés sans être dépossédés de quoi que ce soit.
Je ne m'auto-critiquerais pas en ce qui concerne la musique..
Ca aura été un travail de folie : monter 5 actes en un mois et demi, dans des conditions pas toujours évidentes, en affrontant une somme de problèmes incalculables et avec une reconnaissance pas vraiment à la hauteur de l'investissement et du talent mis en oeuvre...
Mais nous savons qui nous sommes, savons ce que nous avons investi et sommes conscients de nos compétences.
Le reste est silence...

jeudi 8 septembre 2011

Vu depuis la régie


Les journées sont longues, le matin, la salle n'est pas climatisée.
Les cambodgiens ont la faculté de s'endormir en 2 secondes.
Question d'habitude pour récupérer de ce climat épuisant.
Aujourd'hui, vus l'acte 5 et un bout du 3.
Demain, il faut finir, faire une "allemande" et une générale.
On va bien rigoler...

mercredi 7 septembre 2011

Derniers jours

On répète maintenant matin et après-midi pour tenter de rattraper le retard.
Fini le détail de l’acte 1, une partie du 2, filage de ce bout-là et détail de toute la fin de l’acte 2.
Du coup, ça a quand-même une autre gueule !
Avant-dernière piscine (la carte arrive à expiration demain…)
Soirée avec P. et M. dans un restau très calme, très chaleureux et bu des coups jusque tard.

mardi 6 septembre 2011

Laborieusement


Repris un petit peu du poil de la bête (façon de parler).
On avance dans le détail mais TRES lentement.
Arrivés à la fin du premier acte.
Cela dit, cette partie est magnifique, on attend de voir le filage/répétition générale de vendredi, puisqu'il nous sera impossible de filer avant.
La musique se simplifie et je ne m'occupe plus que des tops.
On arrive à communiquer simplement avec Tuch, le technicien son (cf post précédent, un grand chemin a été parcouru de part et d'autre) et il m'apprend des mots en cambodgien.
Alors, en phonétique :
- Tchoumribssôeuh : bonjour
- Tchoumriplieuh : au revoir
- Tic tic : tout petit
- Li haï : ciao
- Sokça bayté : ça va ?
- Sokça bay : ça va.
- Tchohop sann : stop !
- Sombrassann : on fait une pause
- Lohona : très bien !
- Promproya : attention !

C'est chouette, encore 3 ans au Cambodge et je pourrais commencer à espérer me débrouiller tant bien que mal.
Mais... je pars dans.. 2 semaines...

lundi 5 septembre 2011

Dernière semaine de répétition

La journée s'est mieux passée.
Nous avons commencé à tout revoir en détails : jeu, tops lumière, tops son, niveaux,...
Seul petit hic, on est arrivé à la moitié de la scène 3 de l'acte... 1 :-(
Petit moral, petite forme.
Piscine et soirée en solitaire.
Ca sent déjà l'automne sous cet été tropical.

dimanche 4 septembre 2011

Les jours se suivent...

Je n’ai rien écrit depuis 3 jours.
Fin de semaine difficile.
Passage à vide.
Sans transition.
L’enthousiasme de toute la semaine a laissé la place à une déprime, la légèreté à une chose un peu pesante.
Pas trop envie de développer.
En espérant que la semaine qui arrive soit porteuse de bonnes surprises et que la première, qui a lieu samedi prochain, me permette de confirmer la fierté que j’avais de participer à ce projet…

jeudi 1 septembre 2011

Acte 4


Une petite balade au marché Orussey ce matin.
Entre la première fois avec Franck où j'avais été impressionné au point de me dire que je ne pourrais jamais aller seul dans cet endroit et aujourd'hui où je m'y suis baladé en toute tranquillité et sans me perdre (ce qui est un exploit eût égard à mon sens inné de l'orientation inversée), 3 semaines seulement se sont écoulées.
C'est assez réjouissant.
Trouvé un restau bio, high tech avec petite épicerie : c'est vraiment un décalage total avec le reste de la ville...
Une galerie exposant des masques magnifiques et très chers.
Maintenant qu'on sait les faire, on ne va pas les acheter : on va les fabriquer !
Une répétition incroyable encore.
Chaque acte réserve ses surprises et les acteurs se dépassent et se surpassent.
C. est arrivée cet aprèm, fatiguée forcément après 14h de vol et 2h de sommeil.
Vu un magicien dans un bar suisse rempli de français à Phnom Penh.
L'adresse : 135 rue 19, longtemps cherché et pour cause. Il y a 2 numéros 135 et à plusieurs centaines de mètres de distance et surtout environnés de numéros dans un ordre aléatoire : 121, 123, 125, 566, 34, 145, 147, 149, 151 312, 2, etc.
Il a fallu mener un enquête, faire plusieurs allers-retours, interroger le patron d'un restau français, partir et revenir pour réussir à le trouver (le restau pas le patron).
Là encore, la logique nous échappe totalement !
Et retrouvé C. après à son hôtel, petit havre de paix, au bord d'une petite piscine avec des petits plats cuisinés. Du tout petit qui fait plaisir et détend.
On s'est raconté un peu le Cambodge, le spectacle, les derniers potins...
Et une fin de soirée dans LE bar gay de Phnom Penh avec P.
Un serveur foldingue un peu insistant, lourdingue mais pas méchant.
Un moment agréable à une terrasse confortable avec un mojito (deux plus exactement).
Et un retour endiablé avec un conducteur de tuk tuk, un brin défoncé, gay et nounours de surcroît.
On a bien rigolé en zigzagant sur les boulevards.
Un cambodgien nounours gay, ça existe donc : incroyable !

mercredi 31 août 2011

Acte 3


Très belle répétition.
Notre scénographe est épuisée.
Certains acteurs aussi.
Le niveau d'énergie du spectacle est plutôt dans un spectre élevé.
Et malgré la clim, le poids de l'atmosphère se fait rudement sentir...
Demain matin, pas de masques, pas de répétition musicale.
Repos.

Et pour ce qui est du dialogue avec le régisseur son, ce serait quelque chose comme ça (avec le régisseur général traducteur) :
- Moi : Heu... ce matin, on a réglé tous les niveaux un par un, non ?
- Le régisseur général (qui traduit au régisseur son) : mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok
... (j'abrège un peu)
- Moi : heu.. pardon, mais qu'est-ce que tu lui dis là ?
- Le régisseur général : ce que tu m'as dit.
- Moi : ah ? (ce qui veut dire intérieurement : putain, c'est pas possible, de quoi ils parlent ?)
- Moi : Et en fait, au début de la répétition, tu vois, les niveaux n'avaient plus rien à voir. Pourquoi ? (je rajoute tout en me disant : oh la la !)
- Le régisseur général : mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok mak mak bok teuh bok bok cheu pek pek pek pek bak bok bek pek pok bok bok...
(J'abrège)
- Réponse du régisseur son : ...
...
...
...
Bek bek
- Le régisseur général : il dit qu'il préfère regarder la répétition, pour lui c'est plus simple de voir les entrées, les sorties et les déplacements et de prendre ses repères de cette manière là plutôt que de faire des réglages à l'avance. Pour lui, c'est un peu abstrait.
- Moi : ah !... oui, oui... bien-sûr (intérieurement : il a dit tout ça là ?)
Et donc avant, c'était quoi le propos ?
Mystère....
Voilà, en résumé, nos deux mondes qui s'entrechoquent et ont quelques difficultés à se comprendre.

mardi 30 août 2011

Acte 2


Le décor se construit.
Aujourd'hui les bâches sont arrivées.
C'est magnifique.
Acte 2 en détails et en filage.
Un personnage qui a fait fausse route, refaire le masque, le costume, la musique et le jeu.
Pas d'affolement, je suis sûr qu'il n'est pas loin, même si cela va demander du travail supplémentaire (alors qu'on n'en a pas vraiment besoin).
J'ai fait plein de belles photos de spectacle aujourd'hui dont je suis très fier (fier des photos, fier du travail et fier de participer à cette aventure).
J'en mettrais bien plein sur ce blog, mais malheureusement, l'internet est super laborieux aujourd'hui.

Le monde cambodgien se révèle à moi, jour après jour.
C'est vertigineux.
Je n'ai pas le courage ce soir de retracer le parcours de la journée avec le régisseur son.
Si je peux, je le ferai demain.
En même temps, c'est quasi inénarrable !
:-)


lundi 29 août 2011

Retour au Chenla


Fabrication des masques ce matin : ça y est, les yeux ont été mis à jour, les faces ombrées et les élastiques posés.
Répétition et filage de l'acte 1.

Survitaminé pour employer une expression à la mode dans les critiques de spectacle... et très réjouissant :-)
Malgré le stress et la pression qui monte, malgré un acteur thyphoïdique en retard et des bâches constitutives du décor à refaire (pas les bonnes couleurs).
Cette semaine, c'est un acte par jour et un filage de l'acte à la clé.
Piscine, cantine, pluie, dodo.

dimanche 28 août 2011

Far niente


Far niente ou quasi, tout est dit.
Juste rédigé une demande de subvention auprès de la mairie de Marseille pour le prochain Bouillon, recherché quelques musiques et fait quelques "boucles" pour le spectacle.
En rentrant à Phnom Penh en tuk tuk, l'abondance des 4/4 et l'émergence des tours en construction de toutes parts nous laissent rêver (ou cauchemarder) à Phnom Penh dans 10 ans.
Un modèle de ville (américaine ? asiatique ?) où le patrimoine et le bien-être de chacun auront laissé place à une course effrénée à un capitalisme sauvage mené par des investisseurs sans scrupules.
Et où les tuk tuk ne seront plus qu'un vague souvenir...

samedi 27 août 2011

Pause


Réservé 3 bungalows dans une petite résidence à 7 km de Phnom Penh, histoire de couper un peu les ponts sans se faire un voyage épuisant.
On y est allé en tuk tuk avec monsieur "Yaya", rencontré par hasard hier soir et qui parle parfaitement français.
Du coup on a son numéro et on a un genre de tuk tuk particulier, c'est chic.

La résidence est bien située, au bord de la route où passe un trafic incessant.
Les propriétaires français, des messieurs à la soixantaine passée, originaires du sud de la France, nous ont accueilli direct (assailli ?) en nous déversant leur discours néo-colonialiste sans qu'on n'ait, évidemment, rien demandé.
Ici tout est payant ou interdit.
Mais les escla... les employés sont très gentils.
Abstraction, abstraction.
Il y a une piscine et des palmiers, alors de quoi se plaint-on ?

vendredi 26 août 2011

Fin de semaine compacte


Fin d'une rude semaine.
Chaleur, problèmes rencontrés avec les constructeurs de décor, retards, incompréhensions, malentendus,...
Dernière séance de répétition houleuse. Les acteurs sont en mode 33t, on recommence, on recommence, on recommence... on pète un câble.
Ah !
Ca a l'air de produire son petit effet.
Fin de répé impeccable, on a retrouvé un rythme presque normal et on a (enfin) fini l'acte V.
Les masques commencent à ressembler à quelque chose et normalement, ils devraient pouvoir commencer à jouer avec lundi après-midi.
Piscine extrêmement bienvenue (comme chaque soir mais là, encore un peu +).

Pourquoi les traductions sont toujours plus longues en khmer ?
Petit exemple :
1, 2, 3, 4, 5 se dit : mouoy, pi, bèy, bouone, pram
mais 6 se dit : pram mouoy (6+1)
30 se dit : sam soep
donc 37 se dit : sam soep pram pi
cent : mouoy roy (1 cent)
137 : mouoy roy sam soep pram pi
Etc.
Tout est comme ça ici, toujours beaucoup + long !!

jeudi 25 août 2011

Ca avance doucement

Les masques n'étaient pas secs ce matin et nous n'avons pas pu les démouler.
On a essayé de bosser le chant mais au milieu du bruit des perceuses et autres outils de construction du décor, on a finalement libéré les acteurs (qui de toutes façons ont du boulot de leur côté pour apprendre le texte).
J'ai passé une journée complète en recherche de musiques, écoute, montage.
Ce chantier là avance bien.
En revanche, les acteurs patinent un peu, certaines scènes en sont toujours là où elles en étaient il y a 2 semaines, nous avons à peine fini l'acte IV (on monte l'Avare, pour ceux qui n'auraient pas encore capté l'info) et pour le filage de demain, la fin se fera sans filet et assez sauvagement.
Il fait très chaud et très humide.
La pluie est de retour et cette météo là est épuisante.
Mais... puntaï (dit-on en cambodgien), on avance !!

mercredi 24 août 2011

Ca avance


Confection de la partie papier mâché des masques ce matin.
Puis recherche de musiques pour le "décorum" sonore.
Montage du décor qui avance : la maison est maintenant au complet (au niveau des structures).
Répétition réjouissante. La réunion d'hier a porté ses fruits.
Les acteurs investissent le décor avec joie et apprennent leurs textes.
Des soucis toujours avec un des constructeurs.
Bras de fer.
On avance.
On en est à l'acte IV.
Pour clôturer le V et faire un filage de la seconde partie vendredi ça va être serré.
Mais... qui sait ?
Aujourd'hui 36° à l'ombre.
Au premier plan, le metteur en scène, de dos, nu quasiment.
Et les matinées techniques du théâtre ne sont pas dotées d'air conditionné.
Ca dégouline.
Moi j'aime bien...

mardi 23 août 2011

1er filage


Petite visite matinale au marché russe.
Plutôt insupportable ces lieux habitués aux touristes.
Harcèlement.
Rien envie d'acheter.
Je n'irai plus qu'au marché O'Russei où l'on peut se balader tranquillement, dans le mépris le plus absolu du touriste que je suis.
Un bout du décor est arrivé (un escalier et une mezzanine), des costumes, de la lumière, un premier filage des trois premiers actes.
Ce qu'on appelle un "monstre".
Parce qu'en général, ça ne ressemble à rien et ça désespère tout le monde.
Alors oui, c'était un peu désespérant, mais pas tant que ça.
Il y a plein de belles choses.
Il faut juste que les acteurs s'autonomisent un petit peu et proposent des choses et surtout qu'ils apprennent leur texte.
Il reste à peine 3 semaines et il y a BEAUCOUP de boulot !
Personnellement, je suis assez confiant et assez peu atteint par les déboires quotidiens que nous rencontrons.
Pour l'instant :-)

lundi 22 août 2011

Costumes


Mal dormi.
Agité.
La nuit ça parle de tout autre chose.
Ca a des contours inquiétants, des perspectives effrayantes, des absurdités infranchissables, des démons enfantins.
C'est énorme et le matin c'est (presque) plus rien.
Levé tôt.
Arrivés au théâtre pour avancer sur les masques, on découvre que la terre n'a pas séché.
Mis les masques au soleil (qui commenceront à craqueler 2h après...)
Et travaillé sur les costumes.
Matinée productive à ce niveau et joyeuse.
Belle avancée esthétique !
Un vacarme épouvantable en milieu de matinée : juste la tour du plateau qui s'est écroulée laissant un technicien accroché par les mains à une perche au plafond. En dessous de lui, un amas de tubes hérissés...
Affolement, trouvé vite une échelle et réussi à le libérer avant qu'il ne lâche et... no comment.
Juste après, les techniciens étaient morts de rire.
Soit pour expulser l'émotion sans la montrer, soit parce qu'on n'a pas du tout le même sens de l'humour !
Mangé au CCF.
Parce que cet aprem, la répét a eu lieu au cinéma : installation technique oblige.
Bien avancé malgré les pannes de courant et la clim qui fonctionnait plutôt à bas régime.
Kossal est revenu malgré sa fièvre typhoïde.
Sauvé ! Sauvés !
Piscine, cantine, dodo.

dimanche 21 août 2011

Farniente


Voilà le lieu de notre villégiature de fin de semaine.
Dimanche repos.
Une petite réunion de travail (quand-même) pour préparer la semaine, dans un cadre un peu tristounet, mais bon, on s'adapte...


J'ai pas demandé à mes coéquipiers si je pouvais les afficher sur le blog, profitez-en, peut-être dans quelques heures, cette photo n'y sera plus...
Et puis retour en voiture sur une route mirifiquement ensoleillée.


samedi 20 août 2011

L'ïle du lapin


Pas de bol mon appareil est arrivé en bout de batterie juste avant d’arriver sur l’île.
Elle est située juste en face de Khep, à 20 min en bateau.
Khep, c’est quelques anciennes maisons abandonnées, qui ont été saccagées et/ou brûlées.
Quelques immeubles en construction (on imagine un genre de riviera d’ici quelques années, bouhou…)
Et des cabanes les unes à côté des autres qui servent de la bière et du poisson grillé aux touristes.
Une grosse statue de crabe. Une grosse statue de « sirène », les deux en bord de mer.
Un marché aux crabes.
Basta.
L’île du lapin, c’est « Lost ».
Une île déserte, des paillottes, la plage, la jungle.
Une poignée de touristes.
Pour une journée, c’est le paradis.
Beau temps, mer chaude, encore le poisson grillé.
Décompression assurée.
Et gros coup de blues en repartant.
Les vagues sont en dedans.

vendredi 19 août 2011

Fin d'une semaine chaotique

Surtout ne pas se mettre de pression, pas de stress, prendre les choses comme elles viennent, en essayant de ne pas focaliser sur le résultat. On a encore 3 semaines et seulement une petite pièce de 5 actes, ah ah ah !
Campés sur nos solides décisions, nous arrivons au théâtre où nous apprenons que l’acteur qui joue Harpagon est au CCF pour toucher son salaire.
« Prendre les choses comme elles viennent ».
Travaillons tous ensemble l’entrée chorégraphiée de Frosine.
14h45 : Harpagon nous a rejoint.
15h : panne de courant.
« Pas de stress ».
Nous allons faire la réunion qui était prévue à la fin de la répé.
- « Bon, chers amis acteurs, il nous reste 3 semaines, il va falloir mettre le paquet. C’est une course de fond, un parcours athlétique. Besoin d’énergie, d’investissement, d’autonomie. IL faut apprendre les textes et se donner à fond ».
« Pas de pression ».
15h30 : le courant est revenu.
La répétition ? Magnifique !
Pas d’inquiétude, tout va bien se passer.
17h30 : on arrête. La semaine a été éprouvante.
Et on a répété 2h1/2.
« Ne pas focaliser sur le résultat ».
Départ pour Khep, en bord de mer.
3h de route en taxi.
Anghor beer, riz, poisson grillé tout frais péché.
Stress ? Pas de stress !


L’île du lapin

Pas de bol mon appareil est arrivé en bout de batterie juste avant d’arriver sur l’île.
Elle est située juste en face de Khep, à 20 min en bateau.
Khep, c’est quelques anciennes maisons abandonnées, qui ont été saccagées et/ou brûlées.
Quelques immeubles en construction (on imagine un genre de riviera d’ici quelques années, bouhou…)
Et des cabanes les unes à côté des autres qui servent de la bière et du poisson grillé aux touristes.
Une grosse statue de crabe. Une grosse statue de « sirène », les deux en bord de mer.
Un marché aux crabes.
Basta.
L’île du lapin, c’est « Lost ».
Une île déserte, des paillottes, la plage, la jungle.
Une poignée de touristes.
Pour une journée, c’est le paradis.
Beau temps, mer chaude, encore le poisson grillé.
Décompression assurée.
Et gros coup de blues en repartant.
Les vagues sont en dedans.

jeudi 18 août 2011

Sensations


Brusquement un flot de sensations.
A commencer par les fruits du petit déjeuner (pour commencer par des sensations légères) : couleurs, formes saveurs. Moi qui aime les fruits le matin, je suis servi.
Le rapport au temps n’est pas du tout le même ici : il y a plusieurs journées en une seule.
La journée est plus longue en somme.
Est-ce du au fait que l’on va ici plus lentement ? Et que tout va plus lentement ?
Moins de temps passé sur l’ordi et internet rallongent aussi considérablement le jour !
On a failli se faire arrêter par des flics en allant en moto au théâtre avec F.
D’un seul coup, le boulevard est envahi et nous avons évité de justesse un coup de … ? Matraque, bâton ? Je ne sais pas… Zigzagué tant bien que mal pour leur échapper, pour ne pas se faire racketter. Tous les moyens possibles pour survivre. Misère, corruption.
On a mangé aujourd’hui dans le quartier des « barangs » (les blancs installés ici) et des touristes.
D’un seul coup, de voir un restau tout clean, confortable, joli et des plats allant de 5 à 7 dollars (!) avec des gens tout blancs (dont moi) qui n’ont aucun problème pour se les payer,
toute cette population occidentale, riche et visiblement inconsciente de sa posture m’ont sauté à la gueule, d’autant plus que j’en fais parti tout au long de l’année.
Depuis que je suis ici, je ne suis confronté qu’à une population cambodgienne qui vit en majorité de rien. Et le contraste avec notre mode de vie est brusquement… un flot d’adjectifs ou alors, pas d’adjectif du tout.
Même au Brésil, la misère n’est pas palpable comme ici.
Les pauvres ont déjà été éjectés à l’extérieur, dans les favelas.
Ici, les rues sont pleines gens la nuit qui dorment où ils peuvent : dans des cabanes, dans leur tuk tuk, allongés sur leur moto… Ils habitent encore le centre ville et Marseille à côté est ultra civilisée.


Le travail a été laborieux aujourd’hui parce que le peu de moyens fait que l’on droit tout faire et en même temps, et dans un temps très court : mise en scène, masques, musique, régie, assistanat, travail vocal et rythmique, ça fait beaucoup, beaucoup.
Trop. Du coup le travail s’en est ressenti aujourd’hui.
Philosophie du soir : je lâche (j’ai fini de bosser sur la musique hier à 1h et me suis levé ce matin pour continuer avant d’aller au théâtre, et puis encore toute l’après-midi et aussi en rentrant ce soir : au final pour pas grand-chose vu qu’entre temps il a fallu gérer aussi les autres postes).
Je ferai ce qui me paraît vraiment important, incontournable, pleinement, totalement et tant pis pour ce que je n’aurai pas eu le temps de bidouiller avec la musique.
Assister F. pour sa mise en scène et être dispo à 100 % pour les acteurs, c’est ça qui est véritablement incontournable.
Un des acteurs a chopé la fièvre typhoïde. Il est à l’hôpital et on saura demain quand est-ce qu’il revient 
Grosse pluie et chaleur, le climat par-dessus tout ça, et ça y est : je suis imbibé et je commence à régurgiter !

mercredi 17 août 2011

On avance


Les jours se suivent et ne se ressemblent fort heureusement pas.
Matinée au théâtre à commencer la confection des masques.
Chaque acteur créé un modèle en terre sur un moulage en plâtre de son visage.
Bonne nouvelle, ils ont vite chopé le truc et sont allés très vite dans l'utilisation des volumes, les déformations et les exagérations.
Deux étapes importantes encore : créer le masque en papier mâché sur ce moule en terre et créer un autre masque intérieur, adapté au visage de chacun, directement sur le moule en plâtre...
Je sais pas si vous me suivez très bien.
Il faudra ensuite coller les deux l'un sur l'autre.
C'est une très belle idée de notre maîkre à tous (c'est comme ça qu'on appelle notre metteur en scène), mais ça demande "un peu" de travail supplémentaire...
C'est pas comme si on avait un mois pour tout faire !
Après-midi de répét avec Rotana dans le rôle de Cléante : magnifique surprise.
On a quasi fini l'acte 1.
Une chanson à 6 ou 7 mise en place en moins de 30 min.
Encore un hic à résoudre vite : la clim qui s'arrête à 16h et fait monter la température ambiante au-dessus des 30°.
Pour travailler, je crois que ça va pas être possible, pas ê-tre.. possi-ble !

mardi 16 août 2011

Une journée compliquée


Qui a commencé avec ce blocage et ce déblocage budgétaire et continué avec l'acteur dont j'avais déjà parlé, "un peu" bloqué.
Passé plus de 2h sur une scène mais en vain pour finalement prendre la décision de troquer les rôles de Cléante et Anselme.
Anselme étant un deus ex machina présent, comme il se doit, dans les deux dernières scènes de la pièce, cela devrait limiter les dégâts.
Le pari est maintenant sur Rotana qui va jouer Cléante et qui est surtout... danseur.
Le théâtre est climatisé seulement 2h par jour.
La chaleur est épuisante.
Piscine, bulles, hammam.
Moto dop :
- Ah !! sir, do you recognize me ?
- Heu... yes, yes...(je ne le reconnais pas du tout, mais j'ose pas le dire, ça fait tout de suite raciste, genre : "ils sont tous pareils")
- Where do you go ?
- Street 111
- Ok.
Vroum, vroum....
- Yesterday you were with your baby !
- (merde, lui aussi est raciste et je suis "tous pareils") : mh, mh... yes, yes...
- Mak, mak, mak, mak, mak, mak, mak
- Yes
- Mak, mak, mak, mak, mak
- Ah ?
Vroum, vroum...
- That's it, we're arrived.
- But... it is not the street 111 !
- It is the same place than yesterday !
- Aaaaaahh ! ok !! but today we change the place
- Ah ah ! you're going to find your friend ?
- That's it
Vroum, vroum, vroum...
- It's here
- Write !
- You have to pay MORE because the travel was so long, you know !
- Beuh... non. Okoun, okoun shran.

Arrivée au théâtre Chenla

Ca y est on est au théâtre.
J'ai travaillé seul avec les acteurs tout l'après midi.
On avance sur les chansons et les chorégraphies, joyeusement et de façon créative.
P. et M. se sont un peu battus toute la journée pour essayer de débloquer le budget et lancer la construction du décor, mais en vain.
Piscine, cantine tous les quatre, raconté les dernières péripéties des uns et des autres.
Ce matin F. a annoncé que sans argent, on arrêtait le travail immédiatement et que l'on pouvait produire sans problème une esquisse sans costumes ni décor.
Une heure après l'argent était débloqué et les répétitions continuent !
J'vous jure...

dimanche 14 août 2011

Balade sur l'ïle de la soie


Décollé à 9h, pris un tuk tuk pour la journée.
Des motos, des motos, des camions, des 4x4, des 4x4, des vélos, des motos.
Pollution, pots d'échappement, chaleur, chaos.
Le bac.
Et puis l'île.
Du vert, du calme, pas de circulation (pas de route).

http://www.youtube.com/watch?v=fpF3pDrBCuc


Pas de restau mais trouvé un petit endroit où on nous a servi du riz et du poulet.
C'est une fête chinoise aujourd'hui que les cambodgiens commémorent aussi apparemment, personne ne travaille normalement et de toutes façons, il n'y a quasi que des maisons et pas de commerces.
Rencontré une tisseuse qui nous emmenés chez elle pour nous montrer son métier à tisser et nous vendre ses productions.
Très belles étoffes de soie.
Essayé le métier à tisser, ça demande un peu de coordination...
Payé pour continuer à circuler sur un chemin, pour arriver à un endroit où des gens nous demandent de l'argent.
Puis nous proposent de nous vendre on ne sait quoi.
Et que nous donnions l'aumône pour une femme aveugle.
On se pose 20 min pour tenter de faire une sieste sous des paillotes de fortune.
Et en partant, on nous demande de payer parce qu'on s'est allongés.
Traquenard à touristes, on voulait pas, mais on est tombés dedans quand-même.
Rentrés à 16h exténués.
Sieste et déluge.
La mousson c'est quelque chose !
La rue d'en bas n'est plus une rue mais une rivière : vraiment !!

samedi 13 août 2011

Une journée libre


C'était la première image du blog, avant mon départ. Le musée national. Prise sur internet. Cette fois-ci, c'est une photo prise en direct.
Bon, je l'ai vu ce musée mais je n'en suis pas ressorti bouleversé.
Des bouddhas, des Shivas, des Vishnus, des bodhisattvas (des bouddhas quoi...), de la vaisselle, des bijous, des outils, quelques pièces de 2 siècles avant notre ére, la majorité des XI, XIIèmes siècles période "angkorienne" et les outils du XIXème.
Oh ! ah !
Je m'ennuie, je m'en vais.
Je marche, je marche, un quartier, un autre quartier, un autre quartier, je marche.
Mais... c'est partout pareil.
Sauf au bord du fleuve où on trouve des restaus et bars à touristes.
Sinon c'est pourri partout, sale, vétuste.


Il y a des marchés partout qui vendent de tout donc.
Les cambodgiens sont des gens affables et rigolards, mais ils ne parlent pour la plupart ni français, ni anglais, ou alors si, anglais comme moi je parle anglais, autant dire qu'une conversation n'est pas envisageable.
Surtout que l'anglais avec l'accent khmer, il faut s'accrocher.
Bref, après quelques heures de marche, je me suis dit que c'était chouette d'avoir un projet ici, sinon, je m'ennuierais vite.
C'est mal de dire ça, parce que je suis à l'étranger, loin, loin et heureux qui comme Ulysse, mais c'est comme ça que je le ressens, hein ? alors je le dis tout de go.
Je m'en vais me faire une petite sieste avant de retourner à la piscine et puis ensuite un dîner/cantine, avant une sortie Phnom Penh by night ?
Il paraît que ce n'est pas la même ville la nuit...

vendredi 12 août 2011

Dernière journée au CCF


Aujourd'hui une journée en solo avec les acteurs
La dernière au Centre Culturel Français. Lundi on sera au théâtre Chenla.
Travail musical et chorégraphique.
On m'avait dit que les cambodgiens étaient très pudiques et très retenus.
Bon... ben, pas ceux-là. On peut dire qu'ils y vont à fond et que leur danse sur "Why don't you do right" n'avait rien à envier à l'entrée remarquée de Jessica Rabbit dans le dessin animé du même nom !
On continuera lundi l'élaboration des petites séquences musicales et chorégraphiques qui vont émailler la pièce.
Piscine, restau et une coéquipière malade d'un coup. Evanouissement, chute de tension, nausées, sueurs froides. Seul avec elle étalée par terre dans le restau pendant un temps assez long, je faisais pas trop le fanfaron, comme on dit.
Mais, nous voilà finalement rentrés.
Ouf.
Chouette week-end qui commence...

jeudi 11 août 2011

Prise de repères


Bon ça y est, 5ème jour à Phnom Penh et j'ai pris mes premiers moto dops tout seul.
Un moto dop, c'est une moto taxi.
Oui, je sais, il y en a qui se gênent pas, en arrivant, dès le premier jour.
Disons qu'il m'a fallu ce temps là pour me repérer un peu et ne pas avoir peur de me perdre.
Donc une petite visite du matin au marché central après une séance de travail avec F. pour préparer les prochains jours de répé où je serai seul avec les acteurs.
Acheté des fruits et sillonné les petites allées encombrées du marché couvert.
Des tissus, des bijoux, de la quincaillerie, des fruits et légumes, du poisson, de la viande, des petits plats mijotés et des soupes.
Un marché quoi...
Super après-midi de répé, ils sont formidables (au risque de radoter).
Piscine, tout seul... en moto dop, bien-sûr.
Même pas perdu, c'est cool.
Pas encore d'effet jet lag, ça peut encore tomber ce week-end, je vais rester vigilent !
Pas trop de pluie, pas trop de moustiques, ni de cafards (quelques dignes représentants, sans plus).
Demain dernier jour au CCF.
Lundi on passe au théâtre (+ loin, mais beaucoup + spacieux, mais climatisé seulement 2h/jour !! Mf, faudra voir...)

mercredi 10 août 2011

Une journée "ordinaire"


Préparé le travail ce matin (recherche de musique et "articulations pédagogiques"), cantine midi, atelier exercices liés au travail de répé, répé de la fin du quatrième acte et des premières scènes de l'acte V, piscine, cantine du soir.
A noter : les chats ici ont, pour la plupart, la queue coupée.
Les feux rouges, les priorités, le sens de la marche : des notions que l'on peut ici oublier. On passe dans les interstices.
Moi j'adore. D'ailleurs c'est ce que l'on fait à Marseille mais en s'insultant.
Ici, on rit.
"Quelques" soucis de budget, de salaires pour les acteurs, de devis pour la construction du décor, l'idée d'une maison à démonter pour la remonter sur scène, ce serait moins cher !
Oui, le décor, c'est une maison.
Et une répétition aux petits oignons.
Un petit dessert maison cuisiné par notre traductrice : patate chaude et potiron servis chauds dans leur sirop.

mardi 9 août 2011

Premier essayage costume


Travail de recherches musicales ce matin, petite cantine à midi (où que l'on mange, c'est un ravissement et en plus ce midi, c'était 3$...).
Atelier d'impro musicale : grosse surprise, ça part au quart de tour, très libre, ludique et imaginatif, là aussi, un régal !
Premiers essais de costumes : j'adore Maître Jacques en cochon clown (peut-être clown, c'est trop !!).
La maquette avance, demain les devis du décor sont présentés à la production.
On a trouvé du plâtre qui prend et donc on va pouvoir avancer sur la fabrication des masques.
Travail du 4ème acte.
Gros combat, un des acteurs un peu (beaucoup)bloqué.
Mais quand-même, de très beaux résultats, très enthousiasmants.
Et puis, petit rituel piscine et cantine du soir.
On prend déjà ses petites habitudes :-)

lundi 8 août 2011

Premier jour de répétition


Nuit agitée, couloirs et coulisses de théâtre, inquiétudes et angoisses mélangées à une relative quiétude. Contrastes.
Ce matin relativement tôt au CCF (Centre Culturel Français) pour rencontrer l'équipe. Visité l'atelier de confection de masques et rencontré 4 des 10 acteurs.
Retourné à la maison voir et revoir la version de l'Avare de Louis de Funès.
Vraiment... c'est pas bien !! :-(
Et rencontré tous les acteurs en commençant la répétition par une série d'exercices que F. m'a laissé dirigé. Bonne idée. Les choses sont tout de suite calées et se passent d'explication.
Ils sont très agréables, enthousiastes et énergiques.
Après, il y beaucoup de choses à transmettre, pas à pas, avec beaucoup de patience et de pédagogie.
Ces acteurs connaissent très bien le coulé et l'ondulation, mais pas trop les ruptures et les images fixes, par exemple.
Ce sera intéressant de voir ce que l'on pourra inventer pour les emmener sur ce terrain moins connu pour eux...
On arrive très bien à suivre le texte en cambodgien, quand on a le texte en français sous le nez, et même, on arrive assez vite à s'en passer.
Ca, c'est une grosse surprise !
Une petite piscine pour se délasser (même s'il ne fait pas une chaleur insupportable, cela demande beaucoup d'énergie et on est + vite fatigué qu'à l'habitude), quelques achats, une nouvelle petite cantine trouvée dans le quartier, et voilà la journée achevée.

dimanche 7 août 2011

Premier dimanche à Phnom Penh


Après une nuit complète, un jour plus clair et ensoleillé, la visite au marché Orüsseï est passée comme une lettre à la poste. Marché couvert où l'on trouve absolument de tout sauf des touristes.
Où l'on égorge les poulets, l'on laque les têtes de porc et où le fumé des poissons fumés se lient harmonieusement aux relents de tripailles et aux vapeurs d'encens.
Un régal.
Des motos, des motos, des motos,des scooters, des mobs, des scooters, des scooters, une mob, des motos, trois tuk tuk, un taxi et des klaxons, des klaxons, des klaxons.
LA balade en moto à travers la ville, près du "wattneum" (une grosse pagode sur une colline), sur le pont offert par les japonais à la ville, sur les quais, la grande poste, la masseuse, les jolies boutiques où je reviendrai fouiner, le restau où l'on peut boire un café et manger une salade, pour finir à la piscine, lire le prologue de l'Avare, puis sous les doigts, les mains, les bras, les pieds de la masseuse chinoise pendant 2h.
Un coup de supermarché, acheté plein de trucs que je ne sais pas ce qu'il y dedans et mangé une soupe locale où l'on balance soi-même ses ingrédients au fur et à mesure dans le marmiton d'eau bouillante.
Ici 22h... 17h à Marseille.
Demain lever 7h45... 2h45 à Marseille.
J'ai une petite appréhension !

samedi 6 août 2011

Atterrissage


Entre la photo de la veille piochée sur internet, resplendissante et lumineuse, et la 1ère photo prise dans la voiture entre l'aéroport et l'appartement à Phnom Penh, grise et misérable, le contraste est saisissant.
Entre le ciel d'été de Marseille et celui gris plombé d'ici, la première impression n'est pas des + réjouissantes.
Je n'ai quasi pas dormi dans l'avion.
Bref, ma vue est passablement brouillée.
J'ai vu des scooters, des motos, des mobylettes en pagaille.
De 1 à 4 personne par bécane.
Seul le conducteur est casqué (la loi du port du casque obligatoire est passée il y a 2 ans, pour .. les conducteurs seulement).
Des pagodes, des voix amplifiées, des klaxons, des gens masqués, de la pollution.
Un appartement grand et fonctionnel, mais basique.
Alors ici, comment ça se passe ?
Bien.
Les comédiens sont sympathiques et vaillants, l'ambiance est bonne, la traduction est presque finie, la fabrication des masques a commencé, une maquette du décor est en construction.
Ce soir, mes camarades m'emmènent manger dans un endroit par eux repéré.
Je me laisse faire.
Vraiment, je suis stone.
Demain balade en scoot dans la ville et sûrement piscine.
Et puis lundi, j'observe, je prends des repères, vite.
Et youpi, le travail commence !

vendredi 5 août 2011

Veille de départ



J'ai profité à fond de ces derniers jours d'été avant la mousson.
Je ne suis pas surexcité, ne réalisant pas vraiment que, dans un peu + de 24h, je serai à l'autre bout du monde.
En même temps, j'ai eu d'autres préoccupations qui m'ont obligé à vivre seulement le moment présent, intensément.
La vie me propose quelques points d'interrogation dont ce voyage.
Alors voilà, je vais vivre ce premier point d'interrogation et puis ensuite, je verrai...
J'ai dans ma valise un faux cul, deux perruques, 12 rouleaux de gaffeur, du paracétamol générique, de l'aspro effervescent, des affaires que j'avais prévu de donner à Emmaüs et que je laisserai là-bas...
Objectif : ramener une quinzaine de kilos de poivre de Kampot et 2 cornes de buffle.
Quoi ?

mercredi 25 mai 2011

Bouillon Marseillais 4ème édition



RV devant la gare de l'Estaque entre 18h30 et 19h.
Nous vous indiquerons le lieu encore tenu secret où se déroulera le Bouillon...
Pensez à vous inscrire.
Et pensez à vos costumes...

vendredi 21 janvier 2011

Rio Marseille


L'avion ne décollant qu'à 21h30, il nous restait finalement une seconde dernière journée.
On s'est refait un parcours des endroits qu'on a aimé : Santa Teresa bien-sûr, le Centro et le marché Sahara, passé devant le café Columbo, retourné à ce restau où l'on avait mangé ce picadilho particulièrement réussi.
Et puis Ipanema, évidemment, Gilson Martins pour quelques derniers petits cadeaux, un dernier bain en se disant que finalement on n'attendrait pas plus de 4 mois avant le suivant à Marseille.
Passé un moment avec Denise à la pousada.
Un dernier regard sur le Pain de Sucre et la baie de Rio.
Taxi.
Aéroport.
Cachaça au duty free.
Didier me fait réciter mon texte et on vient nous chercher.
Nous sommes les derniers : l'avion va décoller.
Quoi ? on n'a pas envie de partir ??
Et alors ?
Arrivée à Paris Ch de Gaulle.
Froid quand-même : 2°.
Il pleut. C'est chouette, on n'a pas la neige !
Il faut changer d'aéroport.
Direction Orly.
Décollage 14h30.
C'est le dernier vol du pilote qui part à la retraite et qui pour l'occasion est habillé en cow-boy texan.
Arrivée très music hall au-dessus de Marseille : au moment d'atterrir, on re décolle pour un dernier tour au-dessus de la baie de Marseille.
Ambiance "dernier show de Music Hall" de la baie de Rio à la baie de Marseille.
Saudade.
Il fait beau et pas trop froid : 8°.
On a de la chance.
Sur la mer bleue, au loin, on voit les voiliers.

jeudi 20 janvier 2011

Ultimo dia


Balade jusqu’au pied du Pain de Sucre.
Seulement le pied pour cause de vertige.
Super belle journée. Ciel bleu, 35°, petit vent.
Aujourd’hui jour du Pãe do Rio ou quelque chose comme ça.
La journée du padre de la ville, c’est férié, tout est fermé.
Enfin ça dépend dans quel quartier.
Ipanema, beaucoup de magasins ouverts.
Après-midi plage again.
Un monde !
La partie gay de la plage, c’était Carrefour un samedi aprèm.
Trouvé un coin en allant vers Leblon un peu moins condensé.
Ici on loue deux chaises pliantes et un parasol pour 5 reais (2€).
Sur une petite table livrée avec les chaises on nous sert suco et coco.
Et un peu plus tard, deux caïpis (citron et kiwi).
Bouhouhouh ! comme on n’a pas du tout, mais alors pas du tout envie de partir…
Fin de soirée à la pousada pour faire les valises.
Elles sont bouclées.
Blouson, pull, jeans sont ressortis.
Bouhouh !

Bouhouh !

mercredi 19 janvier 2011

Buenos Aires Rio


Ultime petit déjeuner à Buenos Aires avec Gustavo et Simoni.
Quand sera la prochaine fois ?
Quelle idée d'avoir des amis si proches et si lointains ?
Beaucoup pensé au renard du Petit Prince.
"Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche :
- Ah! dit le renard... je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien!
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé."



Revu Leonardo au café Tortoni, un grand café, façon café Columbo à Rio.
Pour se dire au revoir.
Et passé les dernières heures à flâner à dans le quartier de Palermo Viejo.


Et puis taxi, taxi, avion, Montevideo, bus de piste, bus de piste, avion, et João à l'arrivée qui nous attendait pour nous ramener à la pousada.
Une heure de retard. 0h30.
Un message de Gus à l'arrivée.
Grosses turbulences au dessus de São Paulo : ils ont failli atterrir à Rio !

Avant dernier jour du voyage


Ca y est, il fait beau !
Et chaud : 38° au milieu de la journée.
Balade dans les rue du Centro.
Librairie, petites boutiques et marché populaire comme un souk.
Passé l'aprem à la plage à Ipanema.


Jusqu'à 20h.
Rentré en bus jusqu'à Lapa.
Un monde de folie. Partout.
Dans chaque restau ou bar des musiciens.
Pourquoi on n'a pas ça à Marseille ?
Finalement dirigés vers Gloria pour dîner. Plus calme.
Ce soir, Santa Teresa, 23h : 30°.
60% d'humidité dans l'air, à vue de nez.
Pas un pet d'air. Ventilateur à fond.
Douche froide et dodo.

lundi 17 janvier 2011

Caminito et Porto Madero


Il nous restait ces deux quartiers à traverser.
Caminito, c’est le quartier où est né le tango.
Aujourd’hui, c’est Disney Land pour les touristes.
Néanmoins, c’est agréable de flâner dans ces rues, d’écouter l’accordéon et de voir des couples danser sur les terrasses des restaus.
Les maisons sont peintes aux couleurs de l’époque.


Quartier de pêcheurs, pauvres, qui utilisaient la peinture de leurs bateaux pour protéger les façades de leurs maisons.
Discuté avec Marlène, transexuelle de 71 ans, très pépette pour son âge. Au début de la dictature en Argentine, elle est partie à Rio où elle a participé aux plus grands shows de transformistes à la Galeria Alaska et rencontré les plus grands musiciens de l'époque : Vinicius de Moraes, Lupicinio Rodrigues, Maria Bethânia,...
Gagné de l'argent, suffisamment pour se faire opérer et finalememt rentrer en Argentine.
Bon alors ? Caminito, c'est pas si Disneyland que ça !


Porto Madero, c’est le quartier le plus jeune de Buenos Aires (20 ans).
Sur les rives du fleuve, les anciens docks sont réaménagés.
Des restaus bien sûr, des churascarias, des bars.


On s’est fait la churascaria (restau de viandes grillées à volonté).
16h30 ? Pas de problème. On peut manger à toute heure.
Grands spécialistes de la viande les argentins : on ne pouvait pas ne pas l’avoir fait.


Balade à pieds de Porto Madero à Recoletta.
Beaucoup de marche à pieds aujourd’hui, bu beaucoup d’eau et bien éliminé le vin d’avant-hier soir et la bière d’hier soir.
Dernière soirée calme à l’appart avec Gus et Simoni.
Regardé et échangé nos photos.
Et bâti un pont dans le temps et dans l’espace pour nos futures retrouvailles.
Un « à mi-chemin improbable ».
Nord-Est du Brésil ? Costa Rica ? Cuba ?
A suivre…