mercredi 31 décembre 2008

Burn after reading


Le dernier film des frères Cohen.
Un petit bijou.
Drôle, loufoque, impertinent, libre, surprenant.
Les acteurs jouent tous, sans exception, formidablement bien.
Une équipe de loosers top niveau !
Une vision cataclismique de la société américaine d'aujourd'hui, jamais vulgaire, avec distance et humour.
Rien à ajouter, allez-y !

vendredi 26 décembre 2008

La Terre des Hommes Rouges


Un film de Marco Bechis, ou comment rendre compte d'un immense gâchis et d'un problème de territoires insoluble.
C'est un genre de fiction-reportage très bien réalisé et dirigé.
Les indiens qui ont été castés jouent leurs propres rôles.
On est très loin des indiens du far-west (on pense à cette représentation hollywoodienne avec perplexité). Là, ils sont plutôt gentils quoique pris eux aussi dans leurs contradictions, leurs traditions, leur misère et leurs aspirations vers le monde occidental.
C'est un brin désespérant.
Et c'est bizarre parce que, pourtant, là encore ce sont les cow-boys qui gagnent ...

jeudi 25 décembre 2008

Noël dans la boue


On achève une semaine de thalasso à Biarritz, aux Thermes Marins.
Au programme chaque jour - en plus de sauna , hammam, bains bouillonnants et buses sous-marines de diverses intensités - quatre soins quotidiens.
Ca va de modelage manuel, sous affusion (entendez jets d’eau marins mobiles qui massent le dos de bas en haut et de haut en bas), baignoire à bouillons, water-bed à jets mobiles intégrés, douche sous-marine, à gym aquatique, applications de boue chauffante ou applications d’algues.
On passe comme ça, de 20 min en 20 min en caissons d’isolation, plusieurs heures à se faire papougner, masser, décongestionner, reminéraliser, vitaminer.
Au bout du compte, on est lisse comme des galets et zen comme des moines en marinade.
Et on n’a même pas le temps de s’ennuyer.
Pour qui aime la trempade, y’a pas à hésiter si l’occasion se présente…

vendredi 19 décembre 2008

Je Tremble


C’est le premier spectacle de Joël Pommerat auquel j’assiste.
C’était au théâtre du Merlan.
Je suis très content de l’avoir vu malgré des avis très négatifs ( pour rejoindre ce que je disais dans un précédent « post »).
J’ai été très séduit par la forme et par les acteurs.
Irréprochable (la forme), irréprochables (les acteurs).
Très, très inspiré de David Lynch.
Univers « Lynchien » incroyablement maîtrisé et reproduit au théâtre (les mêmes frissons !), avec même le rideau de théâtre à plis (pas rouge mais quand-même).
La mise en scène est parfaite, magique, technologiquement incroyablement maîtrisée.
Mais.
Evidemment !
La faiblesse est dans le texte à mon avis et cela tient au fait que Joël Pommerat donne plus à entendre des considérations « dramaturgiques » qu’une mise en actes théâtraux, plus symbolique, plus transposée.
Du coup ça rétrécit le champ et je finis par m’ennuyer un petit peu (c’est surtout vrai pour la première partie, la seconde est plus folle et plus cauchemardesque).
Du coup, j’ai très envie d’en voir d’autres ou de lire d’autres textes.
Toujours est-il que c’est un sacré metteur en scène.

vendredi 12 décembre 2008

Tatez-là si j’ai le cœur qui bat


Un spectacle mis en scène par Aurélie Leroux autour de Tchekhov, aux Bernardines.
Dands une scéno qui m’a fait penser aux photos de Tim Walker (photo ci-dessus).
J’ai bien aimé l’idée de rendre compte de Tchekhov sans jouer une de ces pièces.
Malheureusement, c’est resté à mi-chemin entre « je veux quand-même représenter des scènes et des personnages de Tchekhov » et « je demande aux acteurs de faire des propositions sur ce qu’ils imaginent et ressentent de cet auteur ».
Dans le premier cas, il valait mieux choisir une pièce et la monter, parce qu’il écrivait bien quand-même, le bougre, et une pièce c’est mieux que des bouts épars, je trouve.
Dans le second cas, il fallait faire plus confiance aux acteurs et pousser beaucoup plus loin l’imaginaire, quitte à s’éloigner radicalement, en apparence, de Tchekhov. Ici l’imaginaire se résume à ce que l’on connaît de Tchekhov pour peu qu’on le connaisse un peu. Le samovar, les cerisiers, les repas ou l’on s’ennuie, où rien ne se dit, la décadence de la bourgeoisie, etc. Mais ça aussi, c’est dans ses pièces, alors pourquoi ne pas choisir de monter une de ses pièces (je sais je me répète) ?
Elle aurait pu extraire les thèmes qui l’intéressait (Aurélie Leroux) pour ne plus laisser place au bout du compte qu’à des scènes quasi oniriques ou cauchemardesques, en tous cas plus personnelles et innatendues.
La prochaine fois ?

vendredi 5 décembre 2008

Les Caprices de Marianne au Gyptis


Très étonnant en fait ce que j’ai ressenti à la vision de ce spectacle !
On peut pas vraiment parler de « point de vue » sur la pièce, passé la définition dramaturgique qui consiste à mettre Octave du côté des rappeurs et Célio du côté du romantique désespéré, avec thèmes musicaux et danseurs qui vont avec.
Les acteurs ne sont pas du tout dirigés, alors chacun se débrouille comme il peut et dans ce cadre (ce non-cadre là), Guillaume Clausse s’en sort plutôt pas mal. D’autres un peu plus malheureusement, malheureusement…
Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est la naïveté avec laquelle tout ça est fait.
Du coup, on entend bien le texte de bout en bout et les jeunes qui sont là dans le théâtre auront envie de revenir (après avoir vu et entendu du Musset, c’est quand-même pas rien).
Et moi, je ne me suis pas ennuyé comme parfois je m’ennuie à assister à des spectacles beaucoup plus « pensés ».
Le théâtre a cette dimension irrationnelle, aléatoire et subjective, fort heureusement.
D’autant plus que je constate que ce que je ressens là, à un instant donné est sûrement l’opposé de ce que ressent mon voisin au même moment. Alors…
Je me fie de moins en moins à ce que l’on me dit des spectacles, en bien ou en mal, et préfère définitivement me rendre compte par moi-même.
Ca vous semble évident ?