mercredi 5 décembre 2007

Dernier jour au Brésil


Sur cette photo, comme le vent avait soufflé depuis deux jours, on peut voir la couche de pollution au-dessus de la ville. Parce qu'il y a un contraste entre le ciel pur et le ciel pollué.
En temps normal, il n'y a que le ciel pollué, alors on a l'impression qu'il n'y a pas de pollution, en tous cas, on ne peut pas la voir.
Mais là, si. C'est chouette.
Voilà, l'audition est terminée.
La dernière journée a été rude parce qu'il y a un "élément perturbateur" qui s'est infiltré dans le groupe et c'est dommage parce que ça s'est fini sur une note un peu triste et tendue.
Il y a beaucoup d'éléments à différents niveaux qui rentrent en ligne de compte pour la décision finale.
La production ne vient-elle que de Sao Paolo, ou bien vient-elle aussi de Rio ?
Auquel cas, garde-t-on des acteurs de Rio ou non ?
Du coup quels comédiens choisir pour quels rôles ? Pour certains rôles ils ou elles (plutôt elles d'ailleurs) sont plusieurs très bien et le choix est difficile et même un peu douloureux.
Certains (certaines) sont déjà distribués(ées).
Il faut d'ores et déjà les prévenir, mais en leur précisant que la production n'est pas finalisée et qu'on leur demande un engagement pour juin, juillet sans avoir tous les éléments matériels et financiers en main.
C'est un genre de casse-tête, quoi...
On aura rencontré au final, plus d'une centaine de personnes dans cette aventure. C'est l'avantage d'aller au Brésil pour travailler.
Et on a déjà croisé à plusieurs reprises des gens qu'on connaît, par hasard, dans la rue. C'est un des paradoxes de cette mégapole.
Je retiendrai entre autres choses, la spontanéité et la chaleur des embrassades (on se sert dans les bras comme si on se connaissait depuis toujours, j'achète un short dans un magasin et la vendeuse m'embrasse en partant : ça change !)
Les fruits et les jus de fruits en abondance.
La chaleur humide qui me fait aimer la pluie (moi qui aurais tendance à m'apparenter au lézard et à briguer le cagnard et la caillasse).
Et une liste longue d'autres choses que je rédigerai, peut-être, plus tard, quand j'aurai pris un peu de recul sur ce voyage très chargé en émotions fortes.
Ce qui est formidable, c'est de se dire qu'on revient en juin et que l'on va travailler avec des gens qu'on a choisi parce qu'on aime leur travail, leur présence, leur énergie.
Sur une pièce qu'on aime de plus en plus, au fur et à mesure qu'on la travaille.
Dans un projet qui privilégie le collectif et le partage.
Je ne sais plus comment nommer cette chance !

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