lundi 30 juin 2008

Bye bye Sao Paolo

Sao Paolo, première période, c'est fini.
Ci-dessous, la salle de répé avec le décor un peu à l'étroit et peint couleur malabar (ou pastèque écrasée, au choix) et vert blob.
Une des surprises qui peuvent créer certaines inquiétudes !
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Départ demain matin pour San José.
Beaucoup d'inquiétudes parce que beaucoup d'imprévus, de retards, de complications, de complexité du projet.
Malgré tout ça avance et ça prend forme doucement.
Hier premier filage de 2h3/4, qui s'est plutôt pas mal passé même s'il reste énormément de travail à tous les niveaux.
Pour moi, c'était plutôt une bonne surprise par rapport à une catastrophe annoncée.
Et il nous reste « encore » 10 jours !
Pas vraiment eu le temps de faire autre chose que travailler à San Paolo.
On a fêté un double anniversaire hier soir chez Rita, notre traductrice que j'aime beaucoup.
Et aujourd'hui farniente à l'hôtel et marché de créateurs avec plein de fringues très belles mais j'y étais allé sans argent : erreur ou sagesse ?
Dernier repas au restaurant de l'hôtel.
Plutôt dégueu, il faut bien l'avouer.
On ne quitte pas cette ville avec un poids au coeur comme quand on laisse Rio.
Demain journée collective dans le bus, les français, les enfants des français, les brésiliens et sûrement des italiennes (on dit le texte ensemble rapidement pour la mémoire) pour compléter le pannel de l'internationale !
A suivre...

lundi 23 juin 2008

8 jours passés à Sao Paolo


J'ai un peu laissé tomber le blog depuis notre arrivée à Sao Paolo.
Il faut dire que la transition entre Rio et cette ville est particulièrement saisissante.
De la douceur et de l'humanité de Rio, à la mégapole qu'est Sao Paolo, le contraste est total.
Nous avions l'habitude à Rio d'alle en bonde (tramway en bois) répéter dans le quartier d'à côté, le soir, on prenait un verre, ensemble, à la possada et le petit déjeuner le matin sur la terrasse au soleil.
Ici, les brésiliens rentrent chez eux, il faut au minimum 1/2h pour aller d'un endroit à un autre, on est à l'hôtel et on ne voit pas beaucoup le jour.
L'impression que l'énergie se perd, l'énergie de groupe et l'énergie individuelle.
En dehors de ça, la salle de répétitions est infiniment plus confortable et le travail avance bien malgré tout.
Ca y est la Mathilde brésilienne est trouvée.
Et ça se passe très bien, même si il faut repartir du début pour elle, j'ai l'impression qu'elle travaille vite.
Et nous, ça nous fait du bien aussi de repartir du début pour avoir des précisions que nous n'avons pas eu lors de la première semaine de répétitions sans nous.
Le truc un peu distordu, c'est que Sandra, la nouvelle Mathilde, a eu cette année le prix d'interprétation féminine à Cannes.
Alors, d'un seul coup le projet collectif se transforme un peu en spectacle du privé avec tête d'affiche, nom en grandes lettres avant les autres et promotion commerciale.
Pour le Brésil, on se dit que si ça peut aider à avoir une belle tournée, la fin justifie les moyens (bon, moi je suis pas très en accord avec ça, mais je la ramène pas).
En revanche, à la rentrée, en France, si ça continue sur cette logique, on sera dans un très grand hiatus avec les objectifs de la compagnie et du kolkhoze.
Chaque chose en son temps...

Transition



J'ai un peu laissé tomber le blog depuis notre arrivée à Sao Paolo.
Il faut dire que la transition entre Rio et cette ville est particulièrement saisissante.
De la douceur et de l'humanité de Rio, à la mégapole qu'est Sao Paolo, le contraste est total.
Nous avions l'habitude à Rio d'alle en bonde (tramway en bois) répéter dans le quartier d'à côté, le soir, on prenait un verre, ensemble, à la possada et le petit déjeuner le matin sur la terrasse au soleil.
Ici, les brésiliens rentrent chez eux, il faut au minimum 1/2h pour aller d'un endroit à un autre, on est à l'hôtel et on ne voit pas beaucoup le jour.
L'impression que l'énergie se perd, l'énergie de groupe et l'énergie individuelle.
En dehors de ça, la salle de répétitions est infiniment plus confortable et le travail avance bien malgré tout.
Ca y est la Mathilde brésilienne est trouvée.
Et ça se passe très bien, même si il faut repartir du début pour elle, j'ai l'impression qu'elle travaille vite.
Et nous, ça nous fait du bien aussi de repartir du début pour avoir des précisions que nous n'avons pas eu lors de la première semaine de répétitions sans nous.
Le truc un peu distordu, c'est que Sandra, la nouvelle Mathilde, a eu cette année le prix d'interprétation féminine à Cannes.
Alors, d'un seul coup le projet collectif se transforme un peu en spectacle du privé avec tête d'affiche, nom en grandes lettres avant les autres et promotion commerciale.
Pour le Brésil, on se dit que si ça peut aider à avoir une belle tournée, la fin justifie les moyens (bon, moi je suis pas très en accord avec ça, mais je la ramène pas).
En revanche, à la rentrée, en France, si ça continue sur cette logique, on sera dans un très grand hiatus avec les objectifs de la compagnie et du kolkhoze.
Chaque chose en son temps...

dimanche 15 juin 2008

Fin de la première période

Voilà, c'est fini pour Rio.
Deux semaines de répétitions intenses.
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Il y a eu quelques moments de comédie, mais beaucoup de questionnements, d'incertitudes, d'inquiétudes.
A tous les niveaux.
Encore une occasion de se confronter à soi-même et d'en profiter pour grandir un peu.
Intégrer humilité et détachement, se faire confiance, abandonner des doutes trop douloureux, des questions inutiles.
Parler et nommer ce que l'on ressent aux personne concernées pour s'apercevoir que les chose qui nous font souffrir le font souvent, et dans le cas présent, inutilement.
Cette période se conclut par une parole qui s'exprime et un apaisement qui s'en suit immédiatement.
Les brésiliens sont rentrés à Sao Paolo.
Nous avions encore une journée à Rio et j'en ai profité pour la passer à Ipanéma où la température de l'eau est idéale.
Profiter encore un peu de la douceur de cette ville quand on a la chance de ne pas être du côté des favelas.
Acheté (encore) un joli sac chez Gilson Martins, LA boutique branchée de Rio.
Flâné encore un peu le soir le long de l'océan et senti l'air tiède et regardé les jolis coureurs brésiliens, un peu trop sur-musclés, mais bon... C'est quand-même trop, trop fun, non ?
Un dernier repas à Santa Thérésa et c'est demain le départ en bus pour San Paolo pour une seconde période de répétitions de 15 jours.
Et toujours... à suivre !
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jeudi 12 juin 2008

Encore à Rio


Sur la photo c'est le lieu dans lequel nous répétons cette semaine.
C'est très joli dehors, mais c'est assez pourri dedans.
Lumière blafarde, accoustique improbable, chaleur moite.
Mais ça n'empêche pas de travailler ferme.
On avance scène par scène et le spectacle se construit.
Notre place d'accompagnateurs se confirme et se précise.
Spectateurs actant sur le plateau, si on veut essayer de donner une définition.
Nous n'avons toujours pas de Mathilde brésilienne et Ben se coltine le rôle, bravement et talentueusement, toute seule.
L'ambiance est bonne entre nous (malgré des difficultés matérielles et d'organisation) et les brésiliens sont des gens adorables et faciles à vivre.


C'est dans le bonde (bondji) qui nous amène tous les jours de Santa Thérésa, le quartier où nous sommes logés, à la salle de répé.
Le principe est que si on est assis on paye sa place et si on reste accroché à l'extérieur, c'est gratuit.
L'autre jour, Davy, un des comédiens brésiliens m'apprenait une chanson. On fredonnait gentiment et ça a pris tout de suite de grosses proportions.
Tout le bonde s'est mis à chanter et à taper dans les mains.
Tout le monde faisait des commentaires et balancait de grosses blagues pour faire rire tout le monde.
Et ce n'était pas un évènement, ça arrive quotidiennement.
C'est juste simple, humain, bonhomme.
J'adore.

samedi 7 juin 2008

Pause



Voilà, c'est samedi.
Repos pour deux jours.
La semaine s'est finie sur une note un peu sombre avec le renvoi de l'actrice brésilienne qui devait jouer le rôle de Mathilde dans Le Retour au Désert.
Incompatibilité dans le travail, erreur de casting.
Bon, c'est dur de dire à quelqu'un de faire ses valises.
Ça n'était pas possible autrement.
Bon.
Je ne sais toujours pas ce que je vais faire dans ce spectacle.
Ça fait parti du projet mais j'aurai toujours beaucoup de mal à m'y habituer.
Le temps nécessaire pour que le groupe se forme vraiment est long.
La compagnie est un groupe déjà constitué et qui se connaît très bien, qui connaît le travail et l'esthétique de Catherine.
Les acteurs brésiliens le découvrent et ni ne se connaissent entre eux, ni ne nous connaissent.
Et nous parlons bien-sûr deux langues différentes.
Pour se raconter la vie, la mort, la philosophie, c'est pas bien pratique en somme.
Donc le temps nécessaire pour former le groupe gna gna gna, je l'ai déjà dit.
Curieusement, le départ de l'actrice va sûrement déclencher une sorte de rapprochement entre nous.
C´est comme ça que je le pressens en tous cas.
On verra.
Pour l'instant, c'est le week-end et on est à Rio.
On va tâcher d'en profiter.

vendredi 6 juin 2008


Jeudi soir : quatre jours de répétitions à Rio.
Nous sommes dans une salle très agréable à 10min de là où nous logeons.
Les premiers jours ont été difficiles pour moi, parce que je ne sais pas exactement ce que je vais faire dans cette pièce et qu'il y a des rôles très beaux.
L'idée de passer à côté de ça est plutôt douloureuse.
Et puis, nous avons avancé dans le travail et surtout la rencontre avec les acteurs brésiliens commence à se faire.
Je baragouine quelques mots en brésilien, que je mélange à du français et de l'anglais.
Ils commencent, les brésiliens, à m'apprendre des grots mots que je répète et ça les fait rire et moi aussi.
Et déjà ça, c'est vraiment génial comme expérience.
Impressions cyclotymiques de bas en hauts et de hauts en bas.
Contrastes.
Il fait très beau à Rio en ce début d'hiver et même le soir, un t-shirt suffit.
Les jours sont courts mais ça n'a pas grande influence sur le moral.
A Rio, en répétition pour un spectacle, il faudrait y mettre du sien pour être dépressif...
Malgré tout, ce projet présente un certain nombre de difficultés et d'eccueils qu'on ne peut pas minimiser.
La distribution n'est pas super homogène, le tricotage de langues soulèvent des problèmes innombrables et la place de chacun, comme je le disais, n'est pas nette, nette.
Bon, école de patience et de confiance.
Ecole de relativisation et d´humilité.
Mais quand-même très heureux d'être là : ça vous étonne ?

mardi 3 juin 2008

Premier jour de répétitions à Rio


On a commencé hier.
Retrouvailles avec les acteurs que nous n'avions vus qu'en audition.
Tous réunis pour la premiere fois.
Plutôt émouvant!
Salle de répé du 1er séjour avec sa grande baie vitrée ouvrant sur la baie de Rio.
Juste pour se redire la chance hallucinante d´être là.
On n'est pas du tout dans le même état que la première fois.
La pression du spectacle change le rapport au monde et Rio est un cadre agréable, mais nous sommes là pour travailler.
Pas de Corcovado, pas de Copacabana, pas de boutiques.
Et plus le même étonnement de la découverte évidemment.
Mais une grosse envie de s'immerger totalement dans cette pièce et nouer les fils avec nos amis du Brésil.
C'est TRES TRES TRES excitant !!!

dimanche 1 juin 2008

Retour au Brésil

C'est reparti pour un tour, un grand tour.
Lever hier samedi à 4h30.
D. a fait le taxi pour J., C. et moi.
On a retrouvé S., M. et son J. à l'aéroport.
Difficile de se quitter : un mois et demi, c'est quand-même long...
Décollage à les 7h et quelques.
3h 1/2 passées à l'aéroport de Madrid, vite passées en fait.
Une confrontation musclée de M. avec le personnel de vol pour obtenir un berceau pour S.
Opération réussie.
10h de vol jusqu'à Rio avec un bébé sur les genoux, ça aurait pas fait très feng shui.
Arrivée 18h, c'est à dire 23h heure de Paris.
Claude nous attendait à l'arrivée pour nous ramener en taxi jusqu'à Santa-Thérésa où nous serons logés pour 15 jours.
Vieux quartier pas loin du centre de Rio où nous étions déjà en novembre dernier.
La photo c'est la vue que l'on a de la pension.
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On s'est fait une petite soirée caïpirinia comme il se doit, avec C. et J., pour fêter dignement notre arrivée. Et ça + la fatigue, on était bien, bien mûrs quand-même...
Aujourd'hui il pleut, mais on nous promet du beau temps et des 30°.
M'enfin, on n'a pas trop prévu de venir pour la plage, alors après tout, même s'il pleut, c'est pas trop gênant.
Il fait nuit à 18h, c'est quand-même l'hiver.
M., M., F. et G. sont arrivés ce matin et logent dans une maison (avé piscine) à 200m de la nôtre.
C. et C. arrivent de Sao Paolo cet aprem.
Et les autres comédiens nous rejoignent demain matin.
Ils ont commencé les répéts depuis une semaine à Sao Paolo : travail à la table (lectures, dramarturgie) et un peu de plateau déjà.
Nous, nous ne savons pas très bien ce que nous allons faire dans ce projet.
Les rôles sont distribués aux brésiliens et seul F. sait d'ores et déjà qu'il fera le rôle de Plantières dans "Le Retour Au Désert".
Pour l'instant, ça ne me préoccupe pas tellement.
Je suis surtout heureux d'être ici à nouveau et de partager cette aventure avec des comédiens brésiliens.
On verra bien. J'ai envie de faire confiance, de me mettre au service du projet et de prendre les choses comme elles viennent.