dimanche 9 mars 2008

Enjambe Charles


C'est le titre du dernier spectacle de Sophie Pérez et Xavier Boussiron à Beaubourg à Paris.
Désolé pour l'info tardive, ça finit aujourd'hui...
Un spectacle qui met en joie !
Difficile d'en rendre compte cependant.
On sent que tout est très travaillé de la scéno (Sophie Pérez est plasticienne au départ) à la mise en scène et au jeu, et pourtant, il reste une impression de magma mal léché, où tout semble en vrac et où les acteurs se laissent aller à toutes sortes de débordements absurdes et hilarants, sans avoir une réelle notion du temps et du rythme que l'on doit "habituellement" imposer à un spectacle.
Bref, ça ne ressemble à rien.
Ou plutôt si : ça ressemble à tous ces moments qu'on passe entre amis où on rigole comme des tordus sur des grosses conneries, sauf que là, ils ont "juste" eu l'idée de le mettre en scène.
Des instants de vie mis bout à bout donc, avec un atelier de poterie, un florilège de chansons d'Aznavour avec imitation à la serpe (j'adore), et une rencontre avec Louise Bourgeois, sculptrice française qui travaille, entre autres, sur la fragmentation du corps et le rapport à l'autre.
On navigue à vue, quelque part dans l'inconscient.
Et comme on y est (dans l'inconscient), il semble que tout soit permis et ils se le permettent.
Il y a un truc qui court tout le long du style : "on en a rien à foutre", pas de morale, pas de limite, comme nous quelque part, quand on a bu ou quand on rêve.
C'est vrai, on croit rêver, et c'est très jouissif !

Ci-après, une image d'un autre spectacle de Sophie Pérez : "El coup du cri Andalou".
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