jeudi 29 novembre 2007

Sao Paulo du 29 novembre


L’audition continue.
Toujours dans une plutôt très bonne ambiance.
La ville m’apparaît de plus en plus violente.
Nous avons croisé un enfant pauvre, sale, pieds nus, cheveux hirsutes.
Il y en a très peu dans le centre qui, on le sent, a « bien été nettoyé ».
L’hôtel de luxe dans lequel nous sommes reflète une vie ou la mort imprègne le hall, les couloirs : le factice clinquant cache la misère des relations humaines réduites à néant.
A l’image de cette « mégalopole » où les immeubles errigés veulent affirmer une puissance et compenser on ne sait quelle misère affective ou psychologique.
L’expression du libéralisme triomphant dans sa plus totale absurdité.
Malgré tout, à 18h, complètement compressés dans le métro, les gens continuent de sourire et de se parler !
Comme la nature à Rio qui saisit la moindre occasion de reprendre ses droits sous cette pluie tropicale et dans cet air saturé d’humidité, l’humanité sans doute luxuriante, elle-aussi, ne se laisse pas si facilement anéantir ?
J’aime à le croire.

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