dimanche 11 novembre 2007

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Vu aussi "L'Amour Sorcier", de Manuel de Falla, à l'auditorium du Parc Chanot, mis en scène et dirigé par Raoul Lay et son ensemble Télémaque, avec notamment Alain Aubin, chanteur contre-ténor de grand talent. Musicalement et vocalement, rien à dire, dans le genre c'est le top.

J'ai hésité avant d'en parler sur ce blog. J'aurais plutôt envie de dire que j'aime, et ben non. Là j'aime pas et je me dis que c'est bien de le dire aussi. Ca ne donne que plus de valeurs aux choses ensuite quand on dit qu'on les aime. On sait alors qu'on les aime vraiment.

Récit

Les musiciens s'installent et s'accordent.

Silence. Silence.

Entre le metteur en scène/chef d'orchestre accompagné des deux chanteurs (c'est moins pire que d'habitude quand il ne fait que rentrer tout seul pour ramasser des applaudissements affreusement convenus mais applaudissements quand-même). Ils rentrent après, donc : pourquoi ? Parce qu'ils méritent plus que les musiciens ?? No comment.

Ca commence par "on vous raconte l'histoire à trois".

Le premier dit deux phrases en français, le second les deux mêmes phrases en espagnol et la troisième les deux mêmes phrases en arabe. Puis deux phrases en français, les mêmes en espagnol, puis en arabe, et ainsi de suite.

Mis à part le systématisme qui ne laisse place à aucune surprise, on finit surtout par ne plus rien y comprendre et ça n'a déjà pas commencé qu'on s'ennuie déjà.

Et puis, enfin, musique. Aaaaaaaahhhh !

Manuel de Falla et brusquement, sans transition, un ensemble de musique berbère. Bon, pourquoi pas. Puis de nouveau de Falla, puis les berbères, de Falla, les berbères, etc.

Là encore, aucune place à l'innatendu, tout est systématique et donc prévisible et donc ennuyeux. Et surtout, il n'y a aucun rapport entre les deux. On se dit : "ah ! c'est parce que ce sont les rencontres d'Averroes" et juste après, on aurait envie de dire : "et alors ? je vois pas le rapport".

Au milieu de ça, il nous plante les deux chanteurs qui sont sensés jouer en espagnol mais sans aucune direction ni mise en scène. Ils sont donc plantés là à essayer, mais en vain, de faire vivre l'affaire : mission impossible.

Ajoutez une accoustique dégueulasse : les voix sonorisées nous parviennent comme dans des boîtes de conserve. C'est navrant.

A la fin, on a droit au cirque de la disparition du metteur en scène. On applaudit donc D'ABORD les musiciens, et APRES seulement, le chef d'orchestre a qui revient en majeure partie la daube qu'on vient de nous servir, froide et en conserve.

Merci Raoul et go !

1 commentaire:

Rachida a dit…

Pfff... ben tu vois, même si t'as pas aimé, ben je me dis que je suis trop nulle. Faudrait que je me renseigne un peu plus sur les manifestations culturelles de ma région! Et p'is, faut que j'arrête de me dire que je n'ai pas le temps!!!
R.