vendredi 21 janvier 2011

Rio Marseille


L'avion ne décollant qu'à 21h30, il nous restait finalement une seconde dernière journée.
On s'est refait un parcours des endroits qu'on a aimé : Santa Teresa bien-sûr, le Centro et le marché Sahara, passé devant le café Columbo, retourné à ce restau où l'on avait mangé ce picadilho particulièrement réussi.
Et puis Ipanema, évidemment, Gilson Martins pour quelques derniers petits cadeaux, un dernier bain en se disant que finalement on n'attendrait pas plus de 4 mois avant le suivant à Marseille.
Passé un moment avec Denise à la pousada.
Un dernier regard sur le Pain de Sucre et la baie de Rio.
Taxi.
Aéroport.
Cachaça au duty free.
Didier me fait réciter mon texte et on vient nous chercher.
Nous sommes les derniers : l'avion va décoller.
Quoi ? on n'a pas envie de partir ??
Et alors ?
Arrivée à Paris Ch de Gaulle.
Froid quand-même : 2°.
Il pleut. C'est chouette, on n'a pas la neige !
Il faut changer d'aéroport.
Direction Orly.
Décollage 14h30.
C'est le dernier vol du pilote qui part à la retraite et qui pour l'occasion est habillé en cow-boy texan.
Arrivée très music hall au-dessus de Marseille : au moment d'atterrir, on re décolle pour un dernier tour au-dessus de la baie de Marseille.
Ambiance "dernier show de Music Hall" de la baie de Rio à la baie de Marseille.
Saudade.
Il fait beau et pas trop froid : 8°.
On a de la chance.
Sur la mer bleue, au loin, on voit les voiliers.

jeudi 20 janvier 2011

Ultimo dia


Balade jusqu’au pied du Pain de Sucre.
Seulement le pied pour cause de vertige.
Super belle journée. Ciel bleu, 35°, petit vent.
Aujourd’hui jour du Pãe do Rio ou quelque chose comme ça.
La journée du padre de la ville, c’est férié, tout est fermé.
Enfin ça dépend dans quel quartier.
Ipanema, beaucoup de magasins ouverts.
Après-midi plage again.
Un monde !
La partie gay de la plage, c’était Carrefour un samedi aprèm.
Trouvé un coin en allant vers Leblon un peu moins condensé.
Ici on loue deux chaises pliantes et un parasol pour 5 reais (2€).
Sur une petite table livrée avec les chaises on nous sert suco et coco.
Et un peu plus tard, deux caïpis (citron et kiwi).
Bouhouhouh ! comme on n’a pas du tout, mais alors pas du tout envie de partir…
Fin de soirée à la pousada pour faire les valises.
Elles sont bouclées.
Blouson, pull, jeans sont ressortis.
Bouhouh !

Bouhouh !

mercredi 19 janvier 2011

Buenos Aires Rio


Ultime petit déjeuner à Buenos Aires avec Gustavo et Simoni.
Quand sera la prochaine fois ?
Quelle idée d'avoir des amis si proches et si lointains ?
Beaucoup pensé au renard du Petit Prince.
"Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche :
- Ah! dit le renard... je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien!
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé."



Revu Leonardo au café Tortoni, un grand café, façon café Columbo à Rio.
Pour se dire au revoir.
Et passé les dernières heures à flâner à dans le quartier de Palermo Viejo.


Et puis taxi, taxi, avion, Montevideo, bus de piste, bus de piste, avion, et João à l'arrivée qui nous attendait pour nous ramener à la pousada.
Une heure de retard. 0h30.
Un message de Gus à l'arrivée.
Grosses turbulences au dessus de São Paulo : ils ont failli atterrir à Rio !

Avant dernier jour du voyage


Ca y est, il fait beau !
Et chaud : 38° au milieu de la journée.
Balade dans les rue du Centro.
Librairie, petites boutiques et marché populaire comme un souk.
Passé l'aprem à la plage à Ipanema.


Jusqu'à 20h.
Rentré en bus jusqu'à Lapa.
Un monde de folie. Partout.
Dans chaque restau ou bar des musiciens.
Pourquoi on n'a pas ça à Marseille ?
Finalement dirigés vers Gloria pour dîner. Plus calme.
Ce soir, Santa Teresa, 23h : 30°.
60% d'humidité dans l'air, à vue de nez.
Pas un pet d'air. Ventilateur à fond.
Douche froide et dodo.

lundi 17 janvier 2011

Caminito et Porto Madero


Il nous restait ces deux quartiers à traverser.
Caminito, c’est le quartier où est né le tango.
Aujourd’hui, c’est Disney Land pour les touristes.
Néanmoins, c’est agréable de flâner dans ces rues, d’écouter l’accordéon et de voir des couples danser sur les terrasses des restaus.
Les maisons sont peintes aux couleurs de l’époque.


Quartier de pêcheurs, pauvres, qui utilisaient la peinture de leurs bateaux pour protéger les façades de leurs maisons.
Discuté avec Marlène, transexuelle de 71 ans, très pépette pour son âge. Au début de la dictature en Argentine, elle est partie à Rio où elle a participé aux plus grands shows de transformistes à la Galeria Alaska et rencontré les plus grands musiciens de l'époque : Vinicius de Moraes, Lupicinio Rodrigues, Maria Bethânia,...
Gagné de l'argent, suffisamment pour se faire opérer et finalememt rentrer en Argentine.
Bon alors ? Caminito, c'est pas si Disneyland que ça !


Porto Madero, c’est le quartier le plus jeune de Buenos Aires (20 ans).
Sur les rives du fleuve, les anciens docks sont réaménagés.
Des restaus bien sûr, des churascarias, des bars.


On s’est fait la churascaria (restau de viandes grillées à volonté).
16h30 ? Pas de problème. On peut manger à toute heure.
Grands spécialistes de la viande les argentins : on ne pouvait pas ne pas l’avoir fait.


Balade à pieds de Porto Madero à Recoletta.
Beaucoup de marche à pieds aujourd’hui, bu beaucoup d’eau et bien éliminé le vin d’avant-hier soir et la bière d’hier soir.
Dernière soirée calme à l’appart avec Gus et Simoni.
Regardé et échangé nos photos.
Et bâti un pont dans le temps et dans l’espace pour nos futures retrouvailles.
Un « à mi-chemin improbable ».
Nord-Est du Brésil ? Costa Rica ? Cuba ?
A suivre…

dimanche 16 janvier 2011

Pluie et tango


Couchés tard, levés tard.
Marché brocante dans le quartier de San Telmo.
A peine eu le temps de fureter par ci par là que la pluie, massive, s’est abattue sur nous.
Passé 2h dans une galerie à attendre que cela passe.
Sans que cela passe.
Couru le long des murs jusqu’à un café.
Pour attendre que cela passe.
Sans que cela passe.
Couru le long des murs jusqu’à un restaurant, trouvé par Didier sur un plan des lieux gay friendly de la ville.
Joli, calme, excellent (le restaurant… Didier aussi bien-sûr).
16h. La pluie a cessé.
Marché déserté, fermé, touristes partis.
Remonté jusqu’à la place de mai à pieds.
Une phrase de Malfada :
«Ceux qui n’ont aucun poids sur la conscience ont des problèmes de mémoire».
Ca m’a vaguement fait penser à quelqu’un… mais à qui ??
Pris le métro. Pour voir.
Bien vu : un vieux métro d’époque, tout en bois, vide ou quasi.


Passé la soirée dans une milonga, la Viruta Tango dans Palermo viejo.
Le principe est le suivant : des cours sont donnés par groupes de niveau dans deux salles différentes. Les danseurs se retrouvent pour mettre en pratique ce qu’ils viennent d’apprendre. Puis de nouveau une classe et ainsi de suite de 18 à 23h.
Là, il y a des classes de tango et de rock.


Ensuite, c’et le bal jusqu’à 4h du matin. Alternance tango/rock.
Tous publics, jeunes, vieux, argentins et touristes.
Pas de censure. Danse qui veut, comme il veut.
Quelques couples remarquables :
- tango suspendu, vibrant, sensuel, érotique dans une danse presqu’immobile.
- rock extrêmement maîtrisé, musical, chorégraphié
Vers 2h les vrais pros du tango débarquent leurs chaussures en bandoulière.
Et nous ne faisons que les croiser parce que nous, nous rentrons nous coucher.

samedi 15 janvier 2011

Malba, Martha Minujín, Palermo viejo, empanadas et guacamole


Malba, c’est le musée des arts latino-américains avec une collection permanente (Diego Riviera, Tarsila do Amaral – l’un des peintres brésiliens les plus célèbres – Botero, Frida Kahlo, etc.)


Découvert Antonio Berni (colossal) et Alejandro Xul Solar (léger et enfantin).
Le musée est un lieu tout neuf, spacieux, paisible (j’ai senti le manque immense d’un tel lieu à Marseille : peut-être le Mucem ?)


Martha Minujín, c’était l’expo temporaire. Des œuvres de 1959 à 1989. Je ne connaissais pas cette plasticienne/performeuse ultra connue en Argentine. Une expo formidable, ludique, psychédélique, révolutionnaire, engagée et inventive.


Palermo c’est le quartier où nous étions hier, mais aujourd’hui nous y sommes allés tous les quatre. Shopping, rebajas (soldes).
Trouvé le nouvel appareil photo de Didier.
Soirée chez Leonardo et Armando.


Avec empanadas argentins représentant Léo et guacamole mexicain pour Armando.
Une soirée arrosée de vin argentin.
Argentine, Mexique, Brésil, France.
Portugais, espagnol, français et portugnol.

vendredi 14 janvier 2011

Buenos Aires 2


Gus et Simoni partent de leur côté explorer le quartier de la Boca où est né le tango.
Nous on est allé dans le quartier de Palermo Viejo retrouver Armando et Leonardo, un couple d’amis de Didier.
Un genre d’Ipanema de Buenos Aires.
Maisons basses, cafés branchés, boutiques de fringues et de déco jolies.
Fait des soldisssssimes !
Retrouvé nos amis argentin et mexicain.
Discuté de Buenos Aires, du pays, de son histoire, de sa politique, des caractéristiques et habitudes de ses habitants.
Je comprends assez bien l’espagnol et expérimente nouvellement le portugnol.
Deux ans à travailler le portugais m’ouvrent non seulement les portes du Brésil mais aussi celles de toute l’Amérique du Sud. Grand espace dehors mais aussi dedans.
Merci Tania.
Baladés dans Palermo.
Vu la maison de Borguês.
Pris un taxi jusau'à un centre commercial pour acheter un appareil photo.
Trouvé le bon modèle. Oui ? Non, c'est le dernier. Un prix sur le modèle d'expo ? Non. On aura visité un centre commercial à Buenos Aires donc. Mais on cherche toujours l'appareil.
Puis pris un taxi jusqu’à Santa Fé, quartier gay (pas bien vu, faudra revenir).
Mangé dans un ancien théâtre à l’italienne réformé en librairie : le théâtre de l’Athénée.
Incroyable, double sensation : émerveillement et cafard.
Quelle belle idée et en même temps, quand je me retrouve sur le plateau transformé en café, j’ai seulement envie de pleurer.
Bon, mais non. Je vous jure, je n’ai pas pleuré. Juste frôlé.


Laissé Léo et Armando jusqu’à demain et retrouvé Simoni et Gus pour une soirée vin/fromage cool, em casa.
A se raconter nos journées respectives et à regarder les photos.
La mère de Simoni l’appelle sur Skype pour lui raconter le dernier épisode de la novela de 20h. Enfin, on va savoir qui est l’assassin.
Madre deu, quel voyage !

jeudi 13 janvier 2011

1ère journée à Buenos Aires



Au petit déjeuner, je découvre un fromage blanc, crémeux, très fin qui remplace le beurre sur les tartines. Délice.
Remonté la rue Florida dans le quartier de Retiro.
Ultra touristique, boutiques de cuir principalement.
Un genre de rue St Ferreol de Buenos Aires.
Très fréquentée, agitée et pas très intéressante.
Continué vers la place de la République flanquée de son obélisque.
Pris un taxi pour Recoletta et grignoté au café la Biela au pied d’un arbre 2 fois centenaire.
Didier a oublié son appareil photo dans un taxi. Commencé les recherches, mais comme il y a plus de 90 agences et 45000 taxis à Buenos Aires, on n'a fait que commencer, finalement.
Gus et Simoni achètent une bouteille de vin argentin pour manger avec les fromages français qu’on a rapporté.
Pris un taxi jusqu’à la Praza de Mayo où les mères argentines continuent de se réunir tous les jeudis pour manifester contre la disparition de leurs fils pendant la dictature.


Baladé ensuite dans le quartier de San Tetro et fini la soirée sur une place de ce quartier.
Mangé de la viande argentine, en écoutant un orchestre de tango, en regardant danser un couple : viande, orchestre et couple excellentissimes.

mercredi 12 janvier 2011

Matinée à Rio et arrivée à Buenos Aires


Appris dans le journal que lors de notre soirée pluvieuse à São Paolo, les inondations avaient fait des centaines de morts, notamment dans l’état de Rio. Il est vrai que j’avais rarement vu autant de pluie tomber avec une telle violence.
Premières impressions de Buenos Aires.
Une ville immense vue du ciel.
Au sortir de l’avion, il ne fait pas si chaud que ce que l’on nous avait prédit.
Il fait même meilleur et moins étouffant qu’au Brésil.
La population semble beaucoup moins métissée, plus européenne.
Comme au Brésil, il y a beaucoup de végétation et d’espaces verts dans la ville.
De grandes avenues très larges comme à Barcelone.
La sensation de respirer librement.
Des bâtiments « parisiens ».
L’appart est très spacieux et confortable.
Notre quartier, Ricoletta, central, paisible, agréable… riche quoi…

Plein d’endroits ouverts le soir.
Une librairie qui ferme à minuit.
Des lieux pour manger ou acheter à manger ouverts 24/24.
Rencontré Ricky, directeur de théâtre et metteur en scène, juif, homosexuel, en cure psychanalytique (ici tout le monde fait une psychanalyse, c’est la mode) et ami de nombreuses personnalités (dixit).
Discuté un bon moment debout dans la rue, devant son théâtre, puis finalement attablés ensemble.
Pas de problème pour me faire comprendre en portugais.
Et la sensation étrange de mieux comprendre l’espagnol que le portugais !

mardi 11 janvier 2011

São Paulo, Rio, Buenos Aires


Hier Ubatuba, São Paulo.
Aujourd’hui São Paulo, Rio.
Demain Rio, Buenos Aires.
Voiture, bus, taxis, avion.
Il pleut à torrents.
Température redescendue à 26°.

lundi 10 janvier 2011

De Ubatuba à São Paulo


Tout est dit.
Une journée de voyage et une soirée à la pizzeria Brass.
Sans aucun doute la meilleure pizzeria du monde.
C’est un brésilien qui nous l’a dit.
Je suis pas loin d’être prêt à le croire.
Les caïpis étaient top.
Un peu pété, on a bien rigolé.
Disculpa pros amigos de SP.
Foi bém rapidinho a nossa passagem :-(

dimanche 9 janvier 2011

09 01 2011 Promirim


Seconde journée lazer. Soleil.
Une autre île.
Des vagues, des surfeurs, des familles. Sortie du dimanche.
Quand on rentre le soir, la télé est toujours allumée et tout le monde suit avec attention les pérégrinations de la novela de 20h. D’autant plus que Gus en fait parti.
Simoni (renseignée par Gustavo qui revient de la Globo), au téléphone avec sa mère, lui raconte à l’avance ce qui va se passer dans les épisodes à venir.
J’ai un peu l’impression d’être dans un film de Nani Moretti !

samedi 8 janvier 2011

Trindade


Incroyable ! Une pousada libre et pas chère.
Eh non… pas du tout incroyable.
Fond de piscine immonde. Salle de bain innommable. Douche cassée, fil électrique à nu.
J’aime beaucoup Claude François et on revient de Rio oh oh oh oh, mais quand-même…
Mosquitos hargneux toute la nuit, chaleur, matelas et draps « nylon ».
Pris la douche ce matin au bord de la piscine.
Payé un peu moins que prévu après une courte « bagarre » avec la tenancière de très mauvaise foi, comme il se doit. Et pris le cafe da manhã à Parati.
Soleil aujourd’hui.
Direction Trindade. Ancienne cité hippie, aujourd’hui devenue station balnéaire familiale.
Journée « lazer » (farniente).
Plage, cartes postales, noix de coco et sieste.
C’est les vacances ?
Retrouvé Gus, encore mangé du poisson sur la plage et rentrés à Ubatuba.

vendredi 7 janvier 2011

Parati


Sillonné la route entre Ubatuba et Parati. Cascades.
Petites et grandes plages peu fréquentées.
Premier bain.
Sortie en bateau. Une île, petite et peu habitée (3 maisons).
Poisson grillé, jus de cajou. Tudo bóm.
Parati, petite ville coloniale, jolie. Vide l’après-midi.
Vieilles rues, boutiques, vieilles rues, église, boutiques.
Trouvé une pousada libre, avec piscine, pas chère, pour la nuit (incroyable dans cette ville touristique).
Gus part pour Rio. 500 km aller/retour.
Un contrat avec la Globo (TV brésilienne) équivaut à un contrat de durée variable, pendant laquelle l’acteur travaille autant de fois qu’il le faut. Il peut être appelé n’importe quand, pour dans deux jours ou le soir même. Difficile de négocier pour faire autre chose (du théâtre par exemple). Mais… c’est bien payé. Bon.
Soirée bar et samba. Sans Gus.
Tout petit aperçu d’une répétition de l’école de samba pour le carnaval.

jeudi 6 janvier 2011

Bref, bref, bref



Résumé éclair, il est tard et on se lève tôt.
Balade au Corcovado, plic, ploc.
Dernier tronçon à pieds, plic.
Les taxis, ploc, n'y vont plus, plic.
Beaucoup marché, plic, plic, ploc.
Bus, taxis...
Enfin vu Sandra.
Passé une super soirée à Ipanema.
Super nana. Plein de beijos à toutes celles et ceux qui la connaissent.
Demain départ pour Ubatuba,jusqu'au 11.
On retrouve Gustavo et Simone.
Ilha Grande, Parati, Sangra do Reies, etc...
Pas d'internet là-bas, c'est la campagne.
Até mais.
Beijos a todos.

Ubatuba


Retrouvailles sur le quai de la gare routière à Ubatuba, joyeuses et émouvantes, avec Gustavo et Simoni.
Après un voyage de 5h30 en car sur une route montagneuse et virageuse, longeant la mer, conduit par un chauffeur contredisant totalement l’idée de la sensualidade brasileira.
Brutal (prononcer : « brrroutaou »), c’est le mot.
Une épreuve.
5h30 de respirations profondes pour ne pas vomir, 5h30 en effaçant les autres visages verdâtres alentours, 5h30 à s’empêcher de penser : « dans 6 jours, il faudra recommencer dans l’autre sens ».
Emouvantes nos retrouvailles malgré tout.
Déjeuner dans un restau bio et zen d’Ubatuba, au bord de la mer et sous une pluie battante.
Marché des artisans. Kitch.
Un pauvre chien, seul, abattu, immobile, le front bas, la quéquette à l’air, semble vouloir désespérément avertir l’humanité de l’absurdité du monde dans lequel nous vivons.
Personne ou quasi, ne s’intéresse à lui. Bien-sûr.
Le père, la sœur, le beau-frère de Gustavo.
Un rituel des rois en ce 6 janvier.
Ensemble autour d’une table. Les pieds ne doivent pas toucher le sol. Après avoir mangé une première graine de grenade, on recrache la graine blanche (que l’on conservera pendant un an dans son porte-monnaie), en invoquant un premier roi mage, puis en buvant une gorgée de vin rouge. Ainsi 3 fois pour chaque roi mage.
Assuré de na pas manquer d’argent jusqu’en 2011.
A suivre…
La soirée dans la pizzeria la plus bruyante du monde, avec les pizzas les meilleures de l’Italie, avec la première caïpi au Kiwi. Avec la fatigue, passé directement dans une autre dimension avant de plonger dans un sommeil moite et profond.

mercredi 5 janvier 2011

Art, shopping et picadilho



Vu 3 expos au musée d’art moderne, dont deux formidables.
José Bechara, un artiste peintre, sculpteur architecte,
qui crée des espaces très théâtraux avec des amoncellements de tables.
Ou bien des cubes creux en métal sur lesquels sont suspendus des cubes pleins qui donnent l’impression de s’envoler.
Ou bien des maisons(zinhas) dans lesquels il tente d’enfourner toutes sortes de mobilier par les fenêtres.
C’est assez drôle.
Et poétique.
Et une autre expo de José Felipe Noé, un artiste de Buenos Aires.
Très "torturé" (né dans les années 30 à Buenos Aires, on le serait à moins...)
Mais plein de force, d'énergie et d'émotion.


Tenté un 3ème RV avec Sandra : encore raté.
La verrons-nous un jour ?
Fin de journée shopping Ipanema : Osklen et Gilson Martins.
Pas de folies.
Rentrés sous la pluie.
Il pleut, il pleut, il pleut.
Ill peut, ille put, tille up.
Ca va.




Ca a pas l’air ragoutant, hein ?
Eh ben, détrompez-vous : c’est du picadilho carioca.
Et c’est trop, trop bon.
Feijoada (haricots rouges), riz, manioc, bananes frites, œuf sur le plat et viande en sauce.
Ultra léger.
Mais comme on se gave de jus de fruits (sucos) à longueur de journée
et qu’on marche, qu’on marche, qu’on marche, ça fait même pas mal.
Hier soir, on a rencontré Rafaël ami de Flavio,
belle rencontre,
par l’intermédiaire de FaceBook, comme quoi…
Il nous a emmenés dans un restau français.
Chouette place, gens alertes et raffinés.
Concert de jazz avec un ami à lui, chanteur,
Et une autre copine chanteuse de bossa.
Vraiment biens tous les deux
(tous les cinq : contrebassiste, percussionniste et pianiste itou).


Dans la télé, Humphrey et Ingrid, à Casablanca, en silence, on mis tout le concert à s'embrasser langoureusement.
Petite balade a rodoviaria (gare routière).
Pris les billets pour Ubatuba, état de São Paolo,
où nous allons rejoindre Gus, Simone, père et sœur,
dès jeudi.
Eh oui, déjà fini Rio.
Tenté de prendre des places pour un spectacle.
Mais complet.
Bouh :-(
Découvert une chouette librairie/café.
Passé un moment, feuilleté et acheté un bouquin.
Brasileiro.
Pra a minha fan preferita.
Qui c'est, hein, qui c'est ??

lundi 3 janvier 2011

Chuva de verão (rien à voir avec Duras)


Donc, dans tous les endroits touristiques du monde,
quand ce sont les vacances d’été,
ça rend les choses tout de suite moins feng shui…
Y a du monde, beaucoup de monde partout.
Et il pleut.
On va pas se plaindre quand-même !
Beaucoup dormi.
Le contrecoup du voyage, le choc thermique, l’effet relâche des vacances,
le crapahutage intensif des deux premiers jours.
Boum, adeus, y’a plus personne, t’entends ?
Y’a-plus-per-sonne !
Discuté avec une hollandaise de Rotterdam, naturalisée londonienne, vivant à Shanghai en vacances/boulot à Rio. Décoratrice d’intérieur. Jeune, jolie et sympathique.
Le matin au réveil, c’est chouette.
L’anglais se mélange au portugais et au français, mais ça va.
Et puis perdus dans les rues du Centro,
passées de complètement mortes hier
à sur vitaminées aujourd’hui.

La pluie, la gadoue, le bruit, les hauts parleurs à fond :
annonces publicitaires, slogans, musiques variées, karaoké
et du monde, du monde, du monde.
Trouvé les magasins de fantasias (costumes de « carnaval »),
bien décevants, kitchissimes et pas très bien achalandés.
A Rio ! C’t’un comble ma pôv’dame !
Mangé au café Columbo, un vieux café à la parisienne du début du 20ème.
Un monde ! La queue jusque dehors.
Du coup on s’est fait le buffet « a vontade » au premier.
Ah là… c’est bien !
Visité la Cathédrale Metropolitana :
moche, moche, moche de dehors, mais très impressionnante dedans.
Reconnectés avec notre amie paulista avec qui nous devrions enfin passer la soirée.
Organisé le départ de Rio pour jeudi.
Pas super palpitante la journée…

dimanche 2 janvier 2011

Niteroï


Toujours dans l'idée de la curiosité face à la journée nouvelle et à tout ce qui peut arriver d'inattendu, et bien aujourd'hui je ne sais que dire...
Nous nous sommes retrouvés hier soir dans un restau français à Santa Térésa,
très beau, mais vraiment !
Une ancienne villa coloniale au milieu d'un jardin tropical.
Très bon... Très cher, mais vraiment.
Et un peu confis dans "le très beau pour des gens très riches".
Didier est un vieux sage qui a aussitôt transformé le tout en un magnifique réveillon du jour de l'an qui n'avait pas vraiment eu lieu dans les débordements habituels...

Bref, aujourd'hui visite à Niteroï, petite ville en face de Rio, abritant le musée construit par Niemeyer.
Une merveille ce musée.
Pas ce qu'il y a dedans.
Mais vraiment... tant pis.
De toutes façons, on nous avait prévenus...
Rencontré sur le bateau pour Niteroï un brésilien très speed et très gentil de São Paolo.
Pris le taxi ensemble jusqu'au musée.
Pour aller plus vite (il a dit le brésilien speedou. Il avait raison.)
"Alors ? Vous ne rentrez pas dans le musée ?" il ajouté notre amigo brasileiro.
Non, nous on avait envie de traînasser, prendre son temps.
Alors on l'a pris. Le temps.
En entrant dans le musée, il repartait lui, le paulisto.
Après s'être auto-photographié devant le musée et avoir téléphoné à un ami qui lui a donné l'adresse des supermarchés du déguisement de carnaval à Rio (on va aller faire une razzia).
Merci brasileiro ! Ciao.
Pouf il est déjà parti.
Trainaillé à Niteroï.
Dimanche, raide mort le quartier.
Repris le bateau.
Direction restau au kilo à Copacabana.
Top.
Calme, sympathique, bon, pas cher.
Marché hyppie puis.
Marché, marché, marché sous la pluie.
Gilson Martins : des sacs, des pochettes, des porte-monnaies de toutes les couleurs, avec dessus le pão de açucar, le Corcovado, le bonde (tramway en bois carioca),
ils vont me rendre dingue.
Mais pas vraiment.
Parce que les prix ont encore augmenté, les chiens galeux.
Je n'en ramènerai pas quinze cette fois-ci, c'est sûr.
Infelizmente.
Suco de frutas.
Orelhão : téléphone public pour essayer de joindre Sandra, notre amie comédienne avec qui on devait manger ce soir.
Prout.
Impossible de se joindre.
Raté la soirée avec elle.
Il pleut.
On en a plein les pernas (gambettes portugaises).
Ma bière va réchauffer.
Ciao !

samedi 1 janvier 2011

Retour à Rio


La vue de notre chambre avec en toile de fond le Pão de Açucar.

Je me demandais bien ce qui allait se passer dans l'avion pour Rio, en ce premier janvier 2011 à 0h00.
Tout le monde allait-il se lever et s'embrasser ?
L'avion, rempli de brésiliens jusqu'au fond du gosier, allait-il se transformer en une salle géante de samba, tous chantant, percussions à la main ?
Les hôtesses et stewards allaient-ils nous arroser de champagne ?

Je me disais : sûrement rien de tout ça, ce sera une surprise, c'est imprévisible...
Effectivement, à minuit, voilà ce qui s'est passé :
le commandant a annoncé qu'à Paris, il était minuit (franchement, à ce moment-là qu'est-ce qu'on s'en cagait de Paris),
un grand silence a suivi
j'ai embrassé Didier (et Didier m'a embrassé évidemment)
j'ai commencé à entonner l'intro musicale de "Je vais à rio" de Claude François,
puis devant l'intensité du silence général, je me suis tû,
me suis retourné, ai vu deux vieillards en train de s'embrasser goulûment (si !),
j'ai vu passer une hôtesse avec un chapeau pointu et une langue de belle-mère,
juste passer car juste après, elle s'est cachée derrière un rideau avec tous les autres hôtesses et stewards,
et puis c'est tout.
Après on nous a servi nos plateaux repas,
un demi verre de champagne,
on a joué à "Qui veut gagner des Millions",
on a perdu,
et puis on s'est endormi.
Avec un peu de recul, on était presque au bord du cauchemar Lynchien.
J'ai beaucoup aimé cet imprévisibilité là !

Moi, je me suis réveillé le lendemain matin,
on survolait Salvador de Bahia, l'horizon rougeoyait.
J'ai chanté à Didier les premières mesures de "Je vais à Rio",
on n'était plus sûr du nombre de mesures de l'intro.

Le reste était d'un banal à pleurer.
Sortie de l'aéroport, change, taxi, arrivée à Santa Teresa,
petit dèj de papayes au soleil,
douche, tenue de touriste short, tee shirt et tongues,
et balade toute la journée à Ipanéma et Copacabana,
restau japonais,
rentrés sous une petite pluie par 28°,
pour finalement s'écrouler de fatigue environné par les piaillements incessants de la jungle ambiante.
Quel ennui !