dimanche 16 août 2009

Brüno, le dernier film de Sacha Baron Cohen



Beaucoup (trop) de critiques négatives pour ce film fiction/reportage.
On lui reproche, entre autres, de manipuler les gens pour se faire mousser.
Ok. Mais, si les personnes interviewées sont manipulées, jusqu'où sont-elles prêtes à aller pour "passer à la télévision" ?
Jusqu'où peut aller une association qui a pour but de trouver et récupérer les grandes misères humaines (le "Dafa", entendez "le Darfour") dans un but de promotion publicitaire ?
Jusqu'où une personne s'occupant de causes humanitaires peut aller pour parler de son amour et de sa compassion pour le malheur humain confortablement assise sur... un jardinier mexicain ?
Et nous, jusqu'où irions-nous ?
A partir de quand cela devient-il vraiment insupportable ?

Bien au-delà du thème de l'intolérance de l'homosexualité, on voit juste ce monde où la domination masculine est défendue bec et ongles par les hommes comme par les femmes. La misère, le pouvoir, la récupération et le déni de l'autre ont gangréné nos sociétés et quand on nous le montre crûment dans un film, on trouve que le film est vulgaire et porno.
Alors que c'est ce monde manipulable à merci qui l'est.
Ca me fait penser au film de Pasolini : "Salo ou les 120 jours de Sodome".
Même aujourd'hui, il reste encore un film insupportable à regarder (?).
Mais qu'est-ce qui est insupportable : le film ou l'horreur et la perversion de la dictature nazi, et au-delà de toutes les dictatures ?
Celle du capitalisme, celle de la TV, celle de sa propre toute puissance jamais soignée et totalement inconsciente ?
Je trouve que Brunö, dans un tout autre style, a à voir avec Pasolini dans sa façon brutale et sans détours de montrer les personnes et nos sociétés comme elles sont.
Avec pour Sacha Baron Cohen la dimension de l'absurde et du burlesque poussée à l'extrême.
Je dis bravo.

1 commentaire:

guylène a dit…

Ah bè oui !
pas con quelques verres pour raccourcir le voyage !
Skype à 9500kms l'un de l'autre ,j'adore !!!
Bizzzzzzzzzzzzzzzzous.