mercredi 25 novembre 2009

Et les lauréats des Prix Pinocchio du développement durable 2009 sont… Montreuil, mercredi 25 novembre 2009


Les Amis de la Terre ont décerné hier soir à Paris les prix Pinocchio du développement durable 2009, sur la base des votes des internautes. Cette année, les lauréats sont :
- Bolloré dans la catégorie « droits humains »
- Total dans la catégorie « environnement » et
- EDF dans la catégorie « greenwashing ».

Dans la catégorie « droits humains », c’est le groupe Bolloré qui a reçu le prix avec 35 % des votes pour les conditions de travail déplorables des travailleurs dans les plantations d’huile de palme de sa filiale Socapalm (Cameroun), dont elle est actionnaire majoritaire.

Le groupe Total a quant à lui reçu le prix Pinocchio dans la catégorie « environnement » avec 29 % des votes de cette même catégorie. Les internautes condamnent la multinationale française pour son implication dans le méga-projet pétrolier Kashagan (Kazakhstan), qui s’annonce comme une catastrophe environnementale et sanitaire. Ce cas illustre le double discours du groupe qui, loin de l’image moderne et éthique qu’il cherche désespérément à se donner, continue à investir massivement dans des projets fossiles polluants et archaïques.

Pour le « greenwashing » enfin, c’est EDF qui remporte le prix avec 42 % des votes de cette catégorie pour sa récente campagne de communication « Changer d’énergie ensemble » qui a coûté plus cher que les dépenses du groupe en recherche et développement dans les énergies renouvelables. Ces dernières ne représentent elles-mêmes qu’une part infime du chiffre d’affaires du groupe par rapport au nucléaire.

Les Amis de la Terre organisent chaque année les Prix Pinocchio du développement durable pour dénoncer le bilan désastreux de grandes multinationales, en termes économiques, environnementaux ou sociaux. Les multinationales, toujours aussi peu encadrées, ont de plus bénéficié de financements publics sans précédent pour éviter de pâtir de la crise et ce sont les contribuables et les salariés qui doivent assumer les coûts.

Les Amis de la Terre - Friends of the Earth France
2B rue Jules Ferry, 93100 Montreuil - France
Tél/Ph : +33 (0)1 48 51 18 99
Fax : +33 (0)1 48 51 95 12
www.amisdelaterre.org

samedi 14 novembre 2009

Bouillon Marseillais deuxième édition


Un petit aperçu photographique (pris par Laurent Henocque avec sa technique de light painting) de cette folle soirée.
Les invités ont joué le jeu à fond.
Il y a eu des costumes délirants.
Des numéros formidables :
- Malaguetas Groove, groupe de filles percussionnistes qui ont endiablé la soirée
- L'Académie de chant populaire et Michèle Fernandez qui ont enchanté nos coeurs et nos oreilles
- Sylvie Paz et El Chouni (guitariste gitan) ont mis le feu avec leur répertoire endiablé
- Kitchenette étaient super convaincants avec leur couple en furie
- Le collectif Tif a délicieusement trucidé Marc-Antoine
et Christine Fricker a fait danser de main de maître les 150 personnes en face d'elle.
Des jeux auxquels tout le monde a participé massivement et joyeusement.
Toute une équipe de personnes qui nous ont aidé bénévolement pour le vestiaire, la loterie, le rangement avec générosité et spontanéité.
Que toutes celles et tous ceux qui ont participé à ce second bouillon en soient très chaleureusement remerciés.

Seul bémol, après avoir dissuadé les 150 derniers inscrits de venir (on en était à 435 inscriptions pour 300 places), beaucoup de personnes inscrites ne sont pas venues non plus.
Leçon à tirer pour l'organisation du prochain Bouillon et nouvelles règles à inventer.
Matériellement, c'est encore nous qui payons de notre poche et ça, ça n'est tout simplement plus possible.
Il va falloir mettre un peu de business dans l'artistique et dans l'acte généreux et gratuit.
Ouille, ouille, ça picote !

lundi 9 novembre 2009

São Paulo c'est fini



La première s'est finalement pas trop mal passé.
Il y avait du monde et l'accueil a été plutôt chaleureux.
Même si, vu les conditions techniques extrêmes, nous étions un brin tendus.
L'accueil au théâtre a été très particulier : après le spectacle, le bar était fermé et on éteignait les lumières du hall pour dire à tout le monde, acteurs et public, d'évacuer les lieux !
Donc, les trois représentations sont passées sans qu'on ait vraiment l'opportunité de parler du spectacle avec les spectateurs (la salle a été remplie de façon à peu près égale à chaque représentation).
Bon.
La seconde a été un peu dérythmée, un peu molle, comme souvent les secondes.
Et la troisième, chaotique. Avec des trous de texte, des plantades techniques, ... mais minimes je pense.
Plaisir intense de jouer en portugais même si les muscles de la parole ne sont pas éduqués suffisamment pour trouver l'aisance du français, j'ai trouvé des appuis de jeu incroyables dans ces sonorités nouvelles de mots que j'aimerais transposer au français pour la tournée en janvier.

Rentré tard le soir, je ne suis pas trop sorti.
Plutôt envie de décompresser à l'hôtel que de passer encore 2h dans le bruit d'un restaurant.
Pillé les boutiques de carnaval samedi matin, exploré mollement le marché des créateurs dimanche (on avait moins de temps, le spectacle était à 18h).
Et fini le séjour dans un bar/club de jazz avec tout le monde.
Caïpirinhas évidemment, dansé, rigolé, parlé mais pas trop tard parce que la plupart des brésiliens travaillent aujourd'hui.
Rentré à l'hôtel dans un état un peu avancé mais euphorique comme toujours avec la caipirinha.

Bilan du séjour très positif pour moi, mais assez désespérant en ce qui concerne la compagnie.
Une chose très forte qui me reste de ce séjour, c'est la musique omniprésente, la capacité qu'ont les brésiliens de chanter toujours en toutes circonstances et de connaître par coeur un répertoire incroyable de chansons, et le sens de la fête et du travestissement (carnaval oblige) que nous n'avons pas ou plus en France.
Heureusement, vendredi, c'est Bouillon à la Station Alexandre.
Un petit pont coloré pour passer du coeur brûlant du printemps pauliste à l'automne venté et froid de Marseille.

vendredi 6 novembre 2009

Estreia : première


Départ pour le théâtre dans 10 min.
Hier, dernier filage dans la salle de répé du SESC Paulista.
Cahin-caha.
Moins bien que le précédent evidemment.
Hier soir restau très joli style années 50 où l'on s'est baffrés de hamburgers avec Miniat, Maud, Ben et Franck.
Couché un peu lourds après avoir marché 1/2h en s'exerçant collectivement à lire à voix haute tout ce qui tombait sous notre regard et répéter les sons avec beaucoup d'insistance : ão, dji, bref tout ce que l'on "imagine " du brésilien...
Aujourd'hui filage technique, son, lumière et déplacements de décor.
Première à 21h qui ressemblera donc plus à une générale.
Apparemment, il y a quand-même du monde.
Zut !! :-)

jeudi 5 novembre 2009

Jeudi, je dis : quinta


Moi je dirais comme ça : on patine un peu dans la semoule.
C'est à dire, on répète, on répète, on répète, mais en fait on attend le décor, les lumières, le son et les costumes.
En réalité on attend... le théâtre.
Et en attendant on s'assure, on se rassure.
Demain après-midi seront un filage technique, une générale, une "mise", un échauffement, des raccords et une première dans la foulée.
Sans filet on dit.
Hier soir, Cath accompagnée de Miniature au son et de Philippe à la traduction, présentait une lecture de lettres de Koltès avec Gustavo et Jaïro.
Un rapide voyage en brésilien au travers de la vie de l'auteur de ses tout débuts (il avait 10 ans dans cette première lettre écrite à ses parents) jusqu'à la veille de sa mort.
Je n'ai pas encore tout capté, mais quand-même, pas mal de choses. Catherine lisait souvent le début de chaque lettre, en français, ce qui aidait considérablement à rentrer dedans. Et puis j'en avais déjà lu deux dans le car qui nous accompagnait à l'Estaque pour aller voir "La nuit juste avant les forêts").
Il dit des choses très simples et très fortes sur le sens du théâtre et sur notre humaine manière d'exprimer l'inexprimable.
Force, sensibilité et intelligence d'écriture que les acteurs ressentent très fort en faisant vivre ses mots et en se laissant traverser par eux.
J'ai rasé ma tête pour faire le rôle de Plantières.
Comme ça, ça, c'est fait !

mercredi 4 novembre 2009

Un filage et deux caïpi svp


Après une matinée ensoleillée à réviser les textes et lire tranquilamente, nous avons donc fait notre filage qui s'est extrêmement bien passé.
Espérons que nous pourrons garder cette acuité au milieu du chaos technique qui nous attend.
On nous annonce qu'il n'y a pas trop de public en ce moment au théâtre.
Si c'est le cas vendredi, ça nous fera une générale, ce qui n'est pas plus mal finalement.
Après une séance de notes, nous nous sommes retrouvés dans un bar à côté du SESC pour boire "quelques caïpi".
Pour décompresser, cette boisson euphorisante et absolument parfaite !
Fini la soirée sur le toit de l'hôtel, au bord de la piscine.
Temprérature extérieure à 23h30 : 32°.
No comment.

mardi 3 novembre 2009

Bloc de nouvelles de São Paulo


Il y a eu des problèmes de connexion internet à l'hôtel, du coup mon journal de bord en a pris un coup dans les dents.
Donc... résumé.
Vendredi, après une balade dans le quartier et à la "livraria cultural" (immense librairie), on a recommencé les répés au SESC Paulista qui est juste à côté de l'hôtel.
Travail scène par scène, sans décor, sans costume, sans musique, histoire de se remettre dans le bain, reprendre ses marques ou les prendre, tout simplement (façon de parler) puisque c'est ici la 3ème version que nous entamons.
La répartition du texte en fançais et en portugais n'est pas la même et les rôles ont été intervertis depuis l'année dernière, mais seulement en version française. Il faut faire la même chose en portugais maintenant.
La salle où nous répétons est au 9ème étage du SESC et surplombe la Paulista, ainsi qu'une partie de la ville.
Sur le toit, il y a une terrasse très sympathique où l'on peut boire café, jus de fruits et grignoter des gâteaux plutôt assez goûteux...
Suis passé, le soir, avec Maud rue Oscar Freire, la rue des boutiques de fringues chic pour trouver "quelque chose" pour Didier (j'ai trouvé).
Manger ensuite dans un restau "buffet à volonté", pas cher, veille de week-end, ambiance surchauffée, on pourrait même pas dire bruyante. C'était carrément des hurlements sans discontinuer. On a réussi à s'isoler un peu dans une salle en RC pour manger des trucs assez infects pour tout dire.
Samedi matin, avec Ben et Maud, on est allé dans les boutiques de carnaval. Pas de bol, jour d'alloween, C'est la foule qui nous faisait avancer sans que nos pieds touchent le sol...
Réussi quand-même à trouver du tissu doré, mordoré pour le prochain Bouillon. Bien rigolé en essayant toutes sortes de choses farfelues (je passe les détails).
Puis de nouveau répé jusqu'au soir.
Bu une caïpirinha avant d'aller au dodo.
Dimanche, sortie avec Gustavo, Ben, Maud à Joanopolis à une centaine de km de SP.
C'était bien de voir un peu de campagne et de montagne.
Des cascades de 160m de haut, bu du lait de coco pour se rafraîchir.
Les températures sont soudain montées et l'été arrive d'un coup.
Passé la journée ensuite dans la famille de Gustavo. Une petite maison au bord d'un immense lac, très beau, avec une piscine.
Des gens qui arrivent et qui partent sans arrêt. Toujours des membres de la famille, très grande, puisque Gustavo lui-même ne les connait pas tous.
Le père et l'oncle aux percus accompagnés de chanteurs de samba, sans discontinuer toute la journée jusqu'au soir. Caïpirinha à volonté, barbecue et balade en bateau à moteur sur le lac.
Repartis le soir un peu pétés quand-même mais rechargés à bloc.
On peut dire qu'ils ont le sens de l'accueil et de la fête.
Un Bouillon brésilien : point n'est besoin, ils se le font tous les jours ici.
Hier, lundi, jour férié au Brésil (Toussaint), nous avons répété dans une petite salle où travaille la compagnie dont fait parti Sandra.
Trop petite pour faire un filage (initialement prévu).
Nous avons continué le travail de détail et anticipé les déplacements (complexes) de décor.
Nous jouons vendredi et ne serons dans le théâtre que jeudi.
Pas le temps d'une générale.
La première risque et promet d'être assez rock'n'roll...
Raccords "son" déjà prévus... samedi !
Si tout va bien, la dernière devrait être aux petits oignons..
Si d'ici là, ils ont réussi à remonter le décor.
Oups.
Malgré ce contexte, je crois que tout le monde est beaucoup plus détendu qu'à la création...
Même cath, me semble-t-il.
Aujourd'hui, filage à 14h au SESC Paulista.
A suivre (si internet ne nous lâche pas d'ici là).