jeudi 26 février 2009

La vie mode d'emploi


Il y a quelques temps, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l'homosexualité est une perversion.
« C'est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 :
"Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination."
La Bible le dit, un point c'est tout »,
affirma-t-elle!

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre :

" Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la loi de Dieu. J'apprends beaucoup à l'écoute de votre programme et j'essaie d'en faire profiter tout le monde. Mais j'aurais besoin de conseils quant à d'autres lois bibliques. Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c'est indiqué dans le livre de l'Exode, chapitre 21, verset 7. À votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu'ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est
applicable aux Mexicains, mais pas aux Canadiens. Pourriez-vous m'éclairer sur ce point ? Pourquoi ne puis-je pas posséder d'esclaves canadiens ?

Je sais que je ne suis autorisé à toucher aucune femme durant sa période menstruelle, comme l'ordonne le Lévitique, chapitre 18, verset 19. Comment puis-je savoir si elles le sont ou non ? J'ai essayé de le leur demander, mais de nombreuses femmes sont réservées ou se sentent offensées.

J'ai un voisin qui tient à travailler le samedi. l'Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu'il doit être condamné à mort. Suis-je obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d'une quelconque manière ?

Autre chose. Le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu'on ne peut pas s'approcher de l'autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J'ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ. Idem pour sa femme, qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, mon oncle passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d'aller jusqu'au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d'une réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des membres de leur belle-famille, tel qu'il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14.

Je me confie pleinement à votre aide. Merci de nous rappeler que la parole de Dieu est éternelle et immuable.
Un point c'est tout.

mardi 24 février 2009

Enfermons tous les fous


Monsieur le président

Je suis d'accord avec votre idée d’enfermer les fous, mais je pense que l'on peut aller plus loin. N'ayez pas peur de vos rêves. Poussez votre idée jusqu'au bout et ...
enfermez TOUS les fous.
Les fous dangereux immédiats, évidemment, mais aussi les fous dangereux plus flous, les fous dangereux du fin fond des banlieues mais aussi les fous dangereux des salles les plus hautes de tous les palais du monde.
Les fous dangereux artisans, industriels, commerçants, financiers, actionnaires, industrieux, parasites, politiques, profiteurs, quêteurs de profits,
les artistes bien-sûr dangereux divagateurs,
mais aussi les chercheurs - si on ne les arrête pas, dieu seul sait ce qu'ils pourraient trouver -
les médecins, infirmières, aides-soignants qui à tous prix veulent maintenir en vie la plupart des fous de ce monde,
les éducateurs, animateurs, travailleurs sociaux que l'on paye (certes pas grand chose) pour se battre contre des moulins - quelle folie –
les enseignants qui donnent des outils aux fous en les instruisant,
les juges qui accusent certes mais aussi qui innocentent tous ces fous qui vont ensuite en liberté,
les faiseurs de lois et de décrets qui laissent les fous les plus hauts placés décider des plus grandes folies pour leur confort personnel,
les fous à droite, à gauche, en haut, en bas, et j'en oublie...

Faites un rêve, monsieur le Président : enfermez TOUS ces fous.
....
Juste une petite question : qui fermera la porte ?
Vous, monsieur le Président ?

SIGNEZ LA PETITION
"LA NUIT SECURITAIRE".

Participez !
Il faut absolument que chacun écrive une lettre au Président de la République (puisqu'il semble être celui qui prend les décisions), avec une copie à son député (puisque nous serions encore dans une démocratie où les lois passent par le parlement).
Les premières lettres sont disponibles sur ce site.

Pour adresser un courrier au Président, voici le lien " Ecrire au Président ".

vendredi 13 février 2009

jeudi 12 février 2009

Christophe Leloil Sextet E.C.H.O.E.S.


C'était ce soir à Marseille au "Cri du Port".
Christophe Leloil, trompettiste avignonnais (et ami, au demeurant), vient de sortir un album : "E.C.H.O.E.S." qu'il a composé pour un sextet :
Carine Bonnefoy (piano)
Raphaël Imbert (sax alto, ténor et clarinette basse)
Thomas Savy (sax baryton, clarinette basse)
Simon Tailleu (contrebasse)
Cédrick Bec (batterie)
Et le Christophe sus-nommé.
Inventif, varié, inspiré, fantaisiste, léger, profond en même temps.
Une suite de morceaux qui jamais ne s'arrête et nous emporte pendant 1h1/2.
Du jazz de jazz, toujours limpide et des moments magiques de quasi silence tout en résonances et harmoniques.
Et tous les musiciens excellentissimes.
Rien à redire.
Moi beaucoup aimer.
Christophe Leloil MySpace

mardi 10 février 2009

On n'est pas tous égaux


"J'ai un copain qui a de la veine qui voit des serpents, des rats, des larves, des trucs sympas quand il hallucine.
Moi je vois la réalité."
Romain Gary - "Pseudo"

lundi 9 février 2009

Très peu de riches encore plus riches avec toujours plus de pauvres vraiment plus pauvres


Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
Brecht en parlait déjà en 1930 dans Ste Jeanne des Abattoirs et avant lui, Paul Claudel dans L'Echange.
On pourra pas dire qu'on nous a pas prévenu depuis longtemps !
Cliquez là pour plus de détails !
69% de + pour les hauts salaires

dimanche 8 février 2009

Tendre


Quand les jours meilleurs se font attendre
La vraie solution c'est de s'entendre
L'un tout contre l'autre pour s'étendre
Et d'être tendre
Voir les jours monter, les soirs descendre
Voir les flammes devenir des cendres
Et savoir que le mieux à tout prendre
C'est d'être tendre

Tendre l'autre joue quand on s'embrasse l'une
Pondre des poutous comme un pruniers des prunes
Se voler dans les plumes à coup de bisous doux
On ne sait pas tout ce que l'on peut apprendre
D'un regard très doux, d'un sourire si tendre
C'est simple à comprendre
Pourtant ça vient l'on ne sait d'où

Claude Nougaro

vendredi 6 février 2009

Les Plages d'Agnès


Je sors tout juste du cinéma.
La tête remplie d'images et le coeur d'émotion.
Un film simple plein d'amour, d'inventivité et d'humilité.
80 balais passés ?
T'en vas pas Agnès, on a tellement besoin de gens comme toi.
.


jeudi 5 février 2009

De blog à blog, glop, pas glop


Je publie ici les commentaires d'un de mes plus fidèles lecteurs (j'en ai trois à ma connaissance, vraiment assidus) et ma réponse à ces commentaires, au post sur "Les Midinettes" (écrit hier).
Parce que ça me paraît important même pour moi dans mes critiques quelles qu'elles soient, d'avoir toujours ça bien au chaud dans un petit coin de ma tête...
Salut à toi, effectivement ça donne pas envie tout ça.
Le théatre-réalité...on est pas rendu, déjà que la télé-réalité c'est pas génial (sauf si on aime se faire laver le cerveau...)pitié.
D'un autre côté l'agression à coups de plumes je trouve ça sympa (sauf comme tu le dis si bien : les allergiques et les morts probables par étouffement.
Bien sûr je ne connais pas ce monsieur dont tu parles avec tant d'éloges (hihi), mais si son égocentrisme va jusqu'à montrer aux gens combien la pauvreté (et la souffrance qui en découle)est un phénomène dont on doit prendre conscience et qu'il va nous expliquer le pourquoi du comment par le biais de show (ou spectacle, comment faut-il dire?)et bien on peut rester au chaud devant les infos de tf1 à 20h (ce qui permet de se laver le cerveau par la même occasion aussi et d'éviter de mourir tué par une bête plume).
Je n'ai pas vu la représentation, je ne peux que m'abstenir d'un avis à ce sujet mais je le donne sur le fond de la chose.
Quitte à bouffer de l'indigeste autant rester chez soi non?
Je trouve que tu fais une très belle critique de ce que tu as vu.merci.

j'ai oublié de dire qu'il est déjà suffisamment rare de voir des villes dont la politique culturelle permet a des festivals ou des artistes de se produire à moindre coût pour monsieur tout le monde (et madame aussi hein...) et qu'il est dommage de les rendre moins crédibles avec des spectacles intéressés et servant l'égo de l'auteur.
Mais c'est un avis qui n'engage que moi.


5 février 2009 14:25


Bon, alors là... Il faut qu'on parle monsieur.
Parce que vous êtes très sincère et très suporter en écrivant ça.
Mais il y a là-dedans de grosses bêtises que vous dites, m'sieur, moi je trouve... Mais ça n'engage que moi !
LA chose à défendre du spectacle vivant, c'est justement et paradoxalement, le droit de se planter. Tout comme vous, m'sieur, si vous voulez publier des dessins par exemple (un exemple au hasard).
Faudrait voir à ouvrir les écoutilles !!! :-)
Et aller au spectacle, c'est aussi prendre le risque de s'emmerder.
Je préfère 100 000 fois m'emmerder à un spectacle que de rester planté devant ma télé ( ce qui ne risque pas de m'arriver vu que je n'ai pas de TV ) en ne prenant, ce faisant, aucun risque !!!
Je dis ça... je dis rien.

Alpenstock de Rémi De Vos


Nous finissons une semaine d'exploration de cette pièce, dans notre nouvelle salle de répétitions à La Friche.
L'histoire ?
Un couple vit gentiment quelque part aux frontières de la Suisse.
Elle passe sa journée à faire le ménage de la maison.
Lui est fonctionnaire et tamponne des dossiers.
Pendant son temps libre, il participe à des défilés folkloriques.
Tout va très bien en somme.
Jusqu'au jour où Grete va acheter un flacon de détergent au marché cosmopolite.
Et reçoit, dès le lendemain, la visite de Yosip Karageorgevitch Assanachu qui est, à ce qu'il dit, balkano-carpato-transylvanien.

C'est une farce noire, on peut dire.
Et très folle.
Le but de cette semaine de travail était d'une part, le plaisir de la travailler. Et d'autre part de vérifier la solidité de la pièce sur le plateau.
Résultat positif pour ces deux points.
Avec en plus la satisfaction d'entamer cette part du "contrat kolkhozien" à savoir le laboratoire, libre de toute pression de production quelle qu'elle soit.
Juste le temps de la recherche pure.
Un luxe total et essentiel.
Avec en plus la satisfaction de constater à quel point on a appris à travailler ensemble vite, bien et en harmonie.
Un pas énorme et, je trouve, une très grande réussite malgré tous les aléas et les difficultés qu'il a fallu surmonter pour se connaître les uns les autres et s'apprécier.
2009 : un bon crû ?
Qui l'eut cru ?

mercredi 4 février 2009

Midinettes de février


Tous les premiers mercredis du mois, entre les deux sirènes à midi (net, plus ou moins), une compagnie est invitée par "Lieux Publics" à se produire sur le parvis de l'Opéra de Marseille.
Cette fois-ci, c'était Christian Mazzuchini.
Comme je suis un habitué de cette manifestation, en arrivant, j'ai trouvé étrange la présence du bateleur entouré d'un groupe de personnes.
Tiens ! (me suis-je dit) un mec qui profite de l'occase pour refourguer sa camelote ?
Pas du tout, un magicien...
Puis une gamine (un peu gitane) me demande du fric.
Décidément (continue-je de me dire en moi-même), c'est bizarre aujourd'hui...
Et avant que la première sirène n'ait retenti, nous voyons un groupe de gitans monter sur les praticables installés pour l'occasion et je reconnais la fillette sus-citée.
Bon.
Et voilà qu'ils commencent à nous balancer des plumes à la gueule.
Pas des jolies plumes douces et consistantes, mais du vieux duvet qui s'immisce comme des fleurs de pissenlit aux quatre vents...
Je recule en courant pour ne pas étouffer (je suis pas allergique mais là c'est beaucoup).
Et justement, merci pour les personnes allergiques.
Et merci pour cette agression en bonne et dûe forme.
La sirène retentit : Christian Mazzuchini arrive avec son chien et nous raconte en gros, en bombant le torse et en se remontant les couilles, que les pauvres sont quand-même plus heureux que les riches puisqu'ils n'ont rien à perdre...Super !
Va falloir dire ça à Sarko, ça lui facilitera la tâche pour justifier son plan de relance !!!
Seconde sirène : un groupe d'hommes en pyjama tournent sur scène, comme des bagnards dans la cour d'une prison, en chantant tout d'abord un chant de ... légionnaires ?
L'un d'eux a une prothèse à la place d'une main et l'autre main très, très abîmée. Un autre n'a plus toutes ses dents (ou bien est-ce le même ? je ne sais plus)
Fin de la ronde, face à nous, ils entonnent : "Il en faut vraiment peu pour être heureux".
Quand je l'écris, je peux comprendre le second degré.
En réalité, ça passe au premier degré, on a le sentiment fort de l'agression, de l'utilisation de "pauvres" réels sur une scène de théâtre (c'est la mode de faire ça depuis quelques années, ça va avec la télé-réalité, personnellement, ça me dégoûte) et finalement, on a l'impression que tout ça n'est fait que pour servir un égo, celui de Christian Mazzuchini, encore une fois.

Faudrait voir à réfléchir avant de proposer des trucs pareils !!!
Et pourquoi vouloir faire à tous prix la leçon (moi, j'ai compris le malheur des autres et je vais vous en faire prendre conscience) alors que la plupart des gens présents sont présents parce que justement ils ont déjà un certain niveau de conscience ???
Ce n'était pas seulement raté, ça m'a carrément filé la nausée...

lundi 2 février 2009

Choke


Adaptation du roman de Chuke Palhaniuk (Fight Club).
Roman d'ores et déjà culte que je vous conseille vivement de lire si ce n'est déjà fait.
L'histoire d'un enfant baladé de familles d'accueil en famille d'accueil, récupéré par une mère qui, réussissant toujours à s'échapper de l'asile psychiatrique où elle a été enfermée, lui apprend à ne pas obéir à la plupart des règles dictées par la société, et qui, devenu adulte, essaye de se guérir de son addiction au sexe en participant à des groupes de thérapie pour sexoliques.
Le livre est fou, le film ne l'est pas tellement.
On peut même dire qu'il est raté.
Pourtant tout y est : c'est déroutant.
Peut-être certains livres ne souffrent pas l'adaptation...
Faut croire.

dimanche 1 février 2009

La Mort Marraine


Un très joli spectacle écrit et composé par Raoul Lay à partir d'un conte des frères Grimm, avec l'ensemble Télémaque et Julie Cordier, comédienne que l'on voit sur la photo. C'était vendredi à la Cité de la Musique à Marseille.
Rien à dire, ou plutôt rien à redire : bonne adapatation du texte, musique excellente, musiciens aussi comme toujours, Julie Cordier nous emporte avec grâce et élégance, les lumières sont impecs.
Tout est fait avec une grande simplicité et ça marche.
Bravo.